Foire de Residiel.

PRÉSENTATION DE LA FOIRE: La foire de Residiel est, comme son nom l'indique, un foire organisée chaque année, tant que le soleil et la chaleur sont là, dans la Capitale de Residiel. Elle a pour base une foire agricole et paysanne mais a fini par attirer plus de commerçant qu'autre chose. Les affaires y battent donc leurs pleins et la foule y est abondante et joyeuse.


Un coups de petits quelques mots, et Meyhil me tirait déjà le bras pour pénétrer dans la foire tel des agneaux se précipitant dans la gueule d'un loup. Je dois avouer que cette image était... Pour le moins assez inquiétante, et comme pour coller à mes idées mon coeur se mit à battre de plus en plus vite. À l'écouter je me sentais stupide ce n'était ni la première foule que j'affrontais, et je savais nager, ni les premières demoiselles que je voyais.
Mais n'oublions pas que tout commençait ici pour moi ! c'était dans cette foire que j'allais trouver des informations susceptibles d'être intéressantes. Après m'être fait tiré, j'avançais donc d'un pas décidé afin de mener la petite troupe que nous étions devenu.
J'emmenais alors les deux cousines d'abord dans les petits stands d'artisants bijoutiers, tailleurs et des couturiers. Leurs mines se réjouissaient déjà, et l'atmosphère se détendait au fur et à mesure que nous nous prenions au jeu de la foire, et nous en oublions, ou avions l'aire d'oublier, tout les tracas de la vie. Je me dis que le bons moment pour faire mieux connaissance était venu.

" Puis que nous y sommes, que vous amène t-il dans cette belle Capitale? Et si je puis me permettre de vous demander d'où nous venez vous? "

je tenais un collier serti d'une belle pierre bleu tournant au vert lorsque les rayons solaires la frappait.

" vous devriez l'essayer, je pense qu'il serait en accord avec votre beauté " Dis-je en le tendant vers Meyhil. Mais je ne pus m'empêcher de jeter un regard discret aux yeux de Cerys, pour observer sa situation face à ces avances.

Le collier que je venais de recommander à Meyhil lui allait aussi bien que je l'imaginais. Je lui en fit donc part avec tout les compliments qui pouvaient aller avec. À quoi je rajouta tout naturellement

" Il me plait, je vous l'offre avec tout le plaisir du monde! "

Cerys me dit qu'elles venaient de la Jungle de Djun. Ce que je savais de cette jungle était qu'elle était un lieu dangereux où l'on était que trop rarement à l'abri.

"Votre vie n'a pas du être des plus facile tout les jours... et l'adaptation à cette ville doit être tout particulièrement spécial... Je vous avouerai moi même d'ailleur que ce surplus de monde me gêne un peu. Il enchante les voyageurs et fait rêver les enfants, mais au final cela ressemble un peu à une marée qui emporterai tout... Quelques peu moins de monde ne me gênerai pas, mais il faut dire aussi que c'est le moteur principale de la capitale, la vie, le monde, le mouvement, sans tout cela, il n'y aurait rien ici... "

À ces mots je me sentis presque prêt à donner un cours d'histoire. Mais il n'y avait rien de mieux que de montrer toute les facettes de la ville pour se mettre dans le bain. Et mettre dans le bain c'est ce dont j'avais besoin. Ces femmes étaient méfiante, surtout Cerys, et je le comprenais, son passé l'obligeait. Mais je ne voulais pas avoir à l'être moi aussi. Alors peu m'importait. Je devais profiter du moment, mais garder en tête que s'il fallait à quelconque montent me détacher d'eux je le ferai. C'était la lois de ce monde. Mais avant de tout perdre il fallait obtenir. Je décidai donc de continuer sur le même chemin.
J'attendais que Meyhil décide d'accepter ou non mon cadeaux, après quoi je pourrais surement l'emmener voir les artisant les plus connus et les plus renommés de Residiel. Ça lui plairait et j'avais à parler à l'un d'entre eux dont j'attendais la venu depuis maintenant quelques années...

Suite à mon présent qui n'en fut pas vraiment un puisque je ne pu mener mon action à bien Cerys s'étonna, mais entraina Meyhil à décliner mon offre. Je voulu leurs dire que la seule chose qui aurait pu faire en sorte que nous soyons quitte aurait été qu'elle porte ce bijou, et ce n'était pas cette fois ci un stratagème farfelu, mais plutôt un vérité, car mon plaisir est au plus haut lorsque je vois une femme apprécier et exposer un cadeau de ma part, mais je n'en eu pas le temps. A peine Meyhil eu décliné cette offre elle montrait un voleur et découvrit avec horreur qu'elle avait perdu sa bague. Je ne savais pas si cette bague avait quelques valeurs sentimentale ou pécuniaire mais je pense que si elle en avait eu le temps elle aurait littéralement déchiré cet étrange pour récupérer ce bijou.
En attrapant le voyous un tatouage se révéla, et sembla redoubler, chez Meyhil, l'envie de rattraper l'homme. Il se transforma alors à une vitesse folle en chien, et elle en chat. Comme classique il n'y avait pas mieux. Un chat courant après un chien. Enfin, pour le coup, c'était l'inverse du classique. Mais a peine une seconde après on retourna dans le plus grand des classiques avec cette fois ci un chien, qui courait après un chat, qui courait après un chien.
Je cru vraiment rêver. Et Cerys semblât ne pas vouloir un instant laisser sa cousine seule dans cette situation. Je pense qu'elle ne laissait jamais Meyhil seule dans quelque situation que ce soit en fait.
Cette fois ci c'était le comble et la foule semblait figée. Un chat, un chien, un chat et un chien. Jamais je n'avais vu autant d'animaux courir les uns après les autres. Douce Lëisaï je m'attendais à un vole ou deux, mais pas de ce genre! Bref le temps n'étais pas à la réflexion. Quoique, je devais réfléchir un minimum si je voulais rattraper ces morceaux de viande à poiles sur pattes. Je regardais alors attentivement la direction où ils partaient, dessinais les itinéraires possibles dans mon esprit, et calculais la route la plus courte pour être sure de les avoir. En quelques instants à peine j'avais mon plan en tête. Je traverserai derrière les stands à ma gauche pour éviter un maximum de foule, atteindrai celui de mon frère, arracherai mon épée du siège où elle est posée, car ma dague ne sera pas suffisante, je le crain, et je courrai avec toute la vigueur possible en direction de la tour Est de la cité en passant par deux trois ruelles qui me mèneraient sur les toits les plus bas, qui eux me permettront d'atteindre les étages moyens. Avec ça j'aurai l'avantage. J'irai plus vite, et je verrai tout.
Je me lança alors avec deux idées en tête. À la fois "Merde" et "Enfin ! " Je ne pu malheureusement en exprimer qu'une.

"Merde ! "

Je m'élançais alors, je courrais aussi vite que je pu. Un stands, deux stands, je les voyais tous défiler devant mes yeux. Tous ces ouvrages déballés et exposé à leurs plus beau jours. J'avais l'impression de tomber dans un sac remplis de toutes les sortes d'épices du monde, comme si toutes les saveurs et tout les arômes du monde me tombaient sous le nez d'un coup. Plus j'avançais plus j'avais l'impression de tomber au beau milieu... D'une foire, en fait j'avais simplement l'impression d'être là ou je me trouvais. C'est idiot à dire, c'est il es trare que nous soyons psychologiquement là où nous sommes. Cette pensais m'égayais un peu, ça voulait dire que cette poursuite ne me gâchait aucunement le plaisir de la foire et de la jovialité des événements de Résidiel.
Je vu très vite mon frère, prêt à vendre quelques objets, et en passant, je ne l'affluerai même pas. Ma main se tendis vers mon épée avec une tel agilité que j'eu l'impression qu'elle m'avait sauté dans la main. Je l'avais nommé Alice. Ma belle Alice... Sans m'arrêter je l'attachai sur mon dos. Et comme ma hachette était inséparable de cette lame je laissa ma petite dague réservée à la foule pour fixer ma hachette à son tour sur ma hanche. Elle, elle se nommait Hiver. Oui, j'aime beaucoup donner des noms à mes armes. Je savais bien que la plus part des passants me regardais à présent d'une façon assez spéciale et incongru. Il faut dire que ce que je faisais n'était pas loin de l'incongruité, du moins, ça l'était pour ce qui n'était pas au courant de ce qui se passait.
Mais peu importait, je continuais ma course, une petite ruelle, un appuis, un petit toi, puis un autre, et j'étais à présent assez en hauteur pour être libre de me mouvoir et de voir ce qui m'intéressait. Il était temps de tester mes capacités. Le sang bouillonnait dans mes veines et poussait dans mes artères. Très vite je mis en oeuvre ce que j'avais appris à la bibliothèque et dans mon passé. Celui dont e me rappelais. en quelques instants déjà mon corps était transparent. mes doigts disparurent en même temps que l'avant de mes tibias et de mes cuisses, puis quelques secondes plus tard j'étais totalement invisible. J'étais fier de moi, et je me sentais comme un élite en mission spéciale. Ne pas me faire voir me permettrai d'anticiper les mouvements de mes "alliées" comme de mes "ennemis" . En fait je n'étais l'allié ni l'ennemi de personne, mais ils étaient les miens. Je parcourrait alors les toits sautant des uns aux autres. J'avais pu faire ça déjà quelques fois lors de mon entraînement.
J'aperçu très vite un chat faisant la même chose que moi. Ce chat avait apparemment anticipé la route des chiens, c'était Cerys. Je décidai alors de la laisser faire en m'écartant un peu tout en me plaçant de façon technique pour avoir une vision parfaite de la scène et pouvoir intervenir en cas de pépin. Mais je savais qu'elles se débrouilleraient seule. On pouvait le sentir à leurs complicités et à leurs paroles. Cerys et Meyhil vivaient ainsi, seule, mais assurantes.
Cerys bondit alors au sol et empoigna le chien voleur à la gorge, qui repris forme humaine une fois que Meyhil arriva. Les menaces étaient déjà faites, et il n'avait aucune chance. J'espérai seulement qu'aucun de leurs atouts animal ne leurs permettrai e me repérer malgré mon invisibilité. Elles étaient visiblement trop passionnée par ce qu'elles faisaient. Je m'installais donc un peu à la façon d'un assassin qui n'attendrai que le moment parfait pour égorger sa proie. Mais je n'en étais pas un. Je n'étais qu'un guetteur.
Meyhil pris la dague du voleur et s'occupa de lui couper le doigts sur le quel la bague était positionnée. Il se tordait de douleur mais il ne pouvais pas faire plus que se tordre comme un vers puisqu'il était solidement maintenue par une Shlokda au regard à présent glacial et sans pitié. C'était une autre facette de ces femems que je voyais à présent, et je m'y attendais. Mais pas si rapidement, j'avais espéré avoir à attendre encore quelques semaines avant de les voir se transformer en tueuses professionnelles.
Ce n'était surement pas le moment de me montrer, je restais invisible et caché. Si je voulais apprendre quoi que ce soit sur la motivation de ces femmes, et aussi de cet homme, c'était maintenant que je devais être attentif. J'attendais, je regardais, et j'écoutais. Apres cela, peut-être que j'aviserai.

Je regardais tranquillement la scène. Meyhil venait d'arracher un doigt au voleur et Cerys semblait vouloir l'interroger. Elle examina chaque bâtisse, et après réflexions elle se dirigea sans lâcher l'étreinte qu'elle exerçait de sa main sur le cou de l'inconnu vers la plus ancienne et la plus usée, du moins celle qui en avait le plus l'aire. Elle s'en approcha et tapota quelques coups sur le mur. Au moment où elle sembla satisfaite elle fit quelque chose dont, je crois, je me rappellerai toute ma vie. D'un coup de tete, comme si c'était des plus naturel, son visage traversa le mur sans même l'abimer. Son mouvement avait été fluide et les briques n'avaient l'aire d'opposer aucune résistances et en parraissaient presque liquide. Face à cela Meyhil resta aussi neutre que sa cousine, comme si c'était aussi simple que de mettre un pied devant l'autre. Le voleur eu lui aussi, approximativement la même réaction, mis à part qu'il essayait sans cesse de regarder sa main blessée. Il était voleur, c'était surement normal dans ce corps de métier. Mais j'étais donc le seul étonné. Je me sentais étranger, comme si dans ma propre ville, je n'étais pas chez moi, comme si j'avais découvert un nouveau monde qui m'était hostile, du moins pour l'instant. Car je savais qu'avec un peu d'efforts je m'adapterai.
Quand Cerys ressorti du mur Meyhil crocheta la serrure, ce qui lui prit un certain temps. Et plus le temps passait, plus je me fatiguais. Oui, car rester invisible n'étais pas si simple que cela, et ça dépensait énormément d'énergie. Je priais pour que Meyhil fasse vite, même si son activité était un peu hors principe.
Une fois qu'elles furent rentré avec le torturé je pu relâcher mes efforts et redevenir coloré. Ma première action fut de descendre pour tâter le mur. Il était dur. Aucune surprise. Puis j'essayais d'écouter à la porte et quelques sons atténués me parvinrent. Mais après quelques réflexions utiles, je me dis qu'une fois leurs travail terminé, elles ressortiraient surement par cette même porte. Et puisqu'elle s'ouvrait vers l'intérieur, comme la plus part des portes, j'étais en mauvaise position. J'examinais alors la bâtisse pour trouver meilleur situation. Très vite je compris que la seule solution était la cheminé. Même si je ne la voyais pas, je savais qu'il y en avait une, car toute maison, tout bâtiment à besoin de se chauffer sans intoxiquer ses habitants.
Je remontais donc sur le mur pour atteindre à nouveau les toits. Voila une belle cheminé! Je m'en approchais, en faisant le moins de bruit possible, car on ne connais jamais l'état des poutres d'une maison aussi inconnue que le voleur à l'intérieur. Même moi je n'entendis pas le bruit de mes pas.
Je tenais maintenant la cheminée, apparemment inactive depuis bien longtemps, entre mes mains. Deux choix s'offraient à moi. Descendre ou écouter. Ce ne fut pas dur de choisir. Je restai sur les tuiles à écouter la conversation à travers la cheminé. les mots étaient clairs, ou presque. Tès peu de mots en fait. beaucoups de grognement, des étouffements de cris de douleur. Elle continuait à lui arracher les doigts un par un.
Je les comptais. ça faisait cinq fois déjà. Quatre, plus un déjà enlevé dans la ruelle, la première main était déjà vide. elle avait donc entamé la deuxième. A ce rythme là, je pensais qu'elle n'aurait le temps de ne poser qu'une question. Cette pensée me fit rire intérieurement, puis, calculant l'horreur des faits je repris tout mon sérieux et toute mon attention.

Les filles continuèrent à interroger le voleur et j'appris de ces mots que les cousines étaient vues comme des fouteuses de merde. Visiblement c'était un clan ou une association, puisqu'on parlait ici de patron. Aucun nom n'avait été livré. Mais dans tout ce dialogue j'appris aussi, ce qui fut très vite illustré par un petit groupe, que les compagnons du voleur allaient débarquer. Ça signifiait que tout allait tourner assez mal. Je me cachait alors sur la pente du toit de la maison de façon à ce que les arrivants ne puissent pas me voir.
Aux jurons et au fracas qu'on entendait, je pouvais deviner que la porte était bloquée, mais qu'assez vite elle s'ouvrit. J'avais peur pour Meyhil et Cerys, j'avais peur qu'elle se soient retrouvées dans quelque chose qui les dépassait. Les organisation de Residiel étaient pour la plus part assez puissantes et influentes, bien qu'elles agissaient dans l'ombre.
Encore quelques fracas et je vis un chien s'enfuir, puis un chat. le message était clair, c'était Meyhil qui s'échappait. Et puisque jamais une des deux cousines n'aurait laissé l'autre au milieu de ces gens, je savais que Cerys s'échappait aussi. Maintenant c'était à mon tour de sortir sans me faire voir.
Avant que je puisse faire quoi que ce soit les quatre hommes ressortirent de la maison, sans le premier arrivé ici. A vrai dire, ils avaient l'aire plus amusés qu'en colère. Pour eux, je crois que c'était un jeu. L'un deux tenait la main mutilée de leurs compère, la mains encore attachée au poignet, au poignet tatoué.
Ils devaient donc tous avoir le même. Ils repartirent rapidement en épiant tout les toits et toutes les rues. Ils en voulaient plus que clairement à Meyhil et Cerys.
J'eu en premier lieu l'idée et les affronter, mais ça ne m'aurait servi qu'a attirer plus d'ennuie encore aux deux filles et à ma famille. S'il m'avaient vu en leurs compagnie, ma famille était déjà en danger. Je me réconfortais de la seule idée qu'il était dur de s'en prendre à de grands commerçants. Pas si dur que ça, je sais, mais je ne voulais pas le savoir pour l'instant. Ma première mission était de retrouver Cerys et Meyhil sans me faire repéré. Je repris alors le même chemin que pour arriver ici et je retombai en plein milieu de la foire.
j'avançais à grands pas, mais sans courir, vers l'auberge ou je les avais rencontré. Si elle m'attendaient c'était forcement la bas. C'était le seul lieu que nous connaissions tous.
Je n'avais l'aire que d'un aventurier perdu, équipé d'une épée bâtarde, d'une hachette et d'une chemise blanche a l'épaisseur estivale.
J'esperai qu'elle m'y attendait la bas. Mais je savais que c'était surement un trop gros risque pour elle. Elle était largement poursuivie et n'avaient surement pas le temps d'attendre une nouvelle connaissance qu'elles avaient vu pour la dernière fois devant un stand de bijouterie.
Meyhil peut être aurait voulu m'attendre, mais du côté de Cerys, cela m'aurait étonné.
J'étais à présent dans la rue adjacente à celle de l'auberge. Qu'allais-je voir? Encore des bandits à la recherche de deux jeunes femmes ou deux Shlokdas m'attendants comme des compagnons qu'elle semblaient ne pas vouloir être trop rapidement?

Mon coeur battait, me semblait- il de plus en plus fort. J'avais envie de retrouver Meyhil et Cerys, après ce qu'il s'était passé dans la ruelle sombre de Residiel que nous venions de quitter. Je ne savais même pas quoi leurs dire. Je ne savais pas si je devais leurs avouer que j'avais tout vu et tout entendu, ou si je devais faire mine de ne rien savoir du tout. Je ne savais pas si je devais leurs demander qui étaient ces gens, je ne savais pas si elles voudraient de moi, je ne savais même pas si j'allais les retrouver, et je ne savais même pas si je les avais réellement trouver. En somme, je ne savais rien, rien d'elle, rien d'eux, rien de ce qui se passait, et c'était assez déstabilisant, ce qui avait le don de me stresser. Je préférais avoir tout bien en main et tout contrôler. Il se trouvait qu'a présent je n'étais qu'un pion au milieu d'un jeu de stratégie, un vulgaire pion mené par le flot de l'action, alors que j'avais pour habitude d'être le joueur.
Quoi qu'il en soit, je m'apprêtais à tourner dans l'angle et à apercevoir l'auberge. Qui aurait cru qu'il fallait autant de préparation mentale pour tourner dans l'angle d'une rue? Pas moi. Je ne l'aurais pas cru avant de le vivre. Et c'était toute une appréhension dû, puisqu'en laissant mon regard arpenter la structure du bâtiment, des marches au panneau, à la porte, des murs jusqu'au toit, je ne vis que vide et désespoir, puisque mes deux dames favorites n'étaient pas là, à m'attendre et à me donner d'étranges excuses presque froides. C'etait une fraicheur que j'aimais malgré tout, une distances qu'elle maintenaient entre nous, et qui ne faisait que pimenter les choses et me donner encore plus envie de m'en rapprocher.
Mais un homme ne devait pas se laisser abattre pour si peu ! Continuons. Avançons. Et c'est ce que je fis.
Je penetrais dans l'auberge, et regardais autour de moi. Les buveurs de salon présents me regardaient aussi. Ils avaient l'aire de ce demander qu'elle drole de journée c'était. J'avais juste envie de répondre
" C'est la foire aujourd'hui mes amis..."
Mais je n'en fis rien. Je me tournais vers l'aubergiste et lui demandais simplement :

" Veuillez m'excuser... Je cherche deux jeunes femmes, l'une rousse, presque châtain l'autre aux boucles sombres... " Je m'empressais de rajouter comme si elles m'entendaient
" Élancées, et toutes deux sans aucun doute élégantes. Et il me semble que nous devions nous retrouver ici, mais je ne les ai pas aperçu en entrant, pourriez vous me dire si elles sont passé ici ? Je crois qu'elles avaient une chambre encore en date de ce matin. "

Il me regarda comme si j'étais un brigand. Et en tournant rapidement l'oeuil, je vis que tout le monde ici me regardait de la même façon. Pas très chaleureux tout ça... L'aubergiste r'avança sa mâchoire comme pour la dérouiller, astiqua rapidement une chope et me lança en regardant ses mains :

" Désolé mon chère monsieur, nous n'avons pas pour habitude, ici, de balancer quelqu'information sur notre clientèle. Si vos demoiselles sont passées, vous n'en saurez rien. Vous comprenez... Sinon, on ne pourrait pas se sentir en sécurité chez moi ! "

Il ne dénia même pas affronter mon regard, et ce fût ses clients qui le firent. L'un d'eux me regarda avec un sourire édenté et idiot. Il se foutait clairement de moi. Et c'est à ce moment là que je senti qu'ils n'étaient qu'un ramassis de pauvres incapables ne déniant même pas faire un effort pour gagner quelques pieces et vivre convenablement. La seule fortune qu'il avaient était celel trouvé dans la rue, qu'il dépensaient dans la boisson en se donnant des airs d'aristocrates pour berner les passants et ne pas faire fuir les nouveaux arrivants. Mais moi j'étais un homme fier qui avait battit sa vie et sa grande fortune de ses propres mains, et je n'allais pas me laisser marcher sur les pieds comme cela. De plus, j'étais plutot limité en terme de patience après mon aventure. Je murmurait alors à l'aubergiste ces quelques mots.

"Écoutez moi bien. Je ne suis pas du genre à attirer des ennuis en général, mais je ne suis pas du genre non plus à me laisser faire. J'ai ma place et ma réputation. ce ne serait pas bon pour mon image de me salir les mains, mais si je dois le faire, ça ne sera pas la première fois. Qui plus est, si vous ne m'obligez pas à vous forcer, tout le monde ici sera gagnant. "

Et visiblement l'un des buveurs m'avait entendu. Le même qui m'avait sourit d'une manière peu convenable.

" Et tu comptes faire quoi ?! Sortir ta hachette et tenter de nous faire peur ? Je suis sure que tu ne sais même pas t'en servir ! "

Il se mit à rire. Je sentais d'ici qu'il empestait l'alcool. Ils étaient assez nombreux, mais je savais me battre. De plus, il étaient pour la plus part embrumés par la boisson. Et à mon avis, il y avaient autant de saouls que de couards. Une fois que l'un d'eux seraient à terre, les autres n'oseraient rien.

"Aubergiste, dites moi avant que ça tourne mal... "

Un dernier regard interrogateur, et l'homme ivre édenté s'approchait déjà de moi. Sa main se posa sur mon épaule, et il essaya de faire pression en forçant. Presque par réflexe j'attrapai son bras et le balaçai sur le comptoir. Il était massif et s'en réceptionna avec assez de mal. J'aurais préféré qu'il passe par dessus mais tant pis. Il tenta de m'atteindre de son poing, mais se fut le mien qui se logea au creux de son ventre. J'y mis toute la passion que j'avais, et la pression qui en fut exercée entre ma main et le comptoir lui fit recracher sa boisson.
Il était à présent à quatre patte en train de contempler ce qu'il venait de régurgiter. Un autre homme se jeta sur moi. Un pas sur la gauche, un coup dans le dos et il se retrouvait à nager dans la boisson de l'autre. Il se retourna, et me lança un regard.. mauvais. C'est là qu'il sorti sa dague. Il n'était pas très habile, mais je devais faire attention. Il tenta de ma la planter avec un geste droit, mais j'avais déjà reculé. Il se fit des geste transversaux comme pour tenter de tenir un distance. Je ne voulais pas le blesser.
C'est pour cela que je prit une chaise, et qu'en un eclat de seconde elle percuta violemment son crâne. Il pouvait cesser de m'interrompre à présent.
J'avançais encore de quelques metres vers l'aubergiste en le regardant la tête haute, le regard perçant.

"Aubergiste, la chambre. "

" C'est en haut... "

Et c'est ainsi je me défoulai sur quelques imbéciles et que je me retrouvai face à la porte de Meyhil et Cerys. Ma main se posa sur le bois, et lentement mes doigts le caressèrent jusqu'a se retrouver sur la poignée. Mais ce n'est pas par ce que je me suis battu qu'il fallait en perdre mes manières. Je décidai donc de toquer trois fois et d'attendre. Encore attendre.