Lame d’Outre-tombe (PV: Kyein)

La journée venait de commencer, le soleil pénétrait lentement mais paisiblement dans les recoins de la pièce ou se trouvait Seyel.
Le son au dehors résonnait dans les oreilles de celui-ci tel un chant mélodieux, dévoilant en un instant toute la beauté de ce monde. L'air était encore frais, mais cela ne le dérangeait pas, c'était même plutôt revitalisant.

Seyel se leva du lit d'auberge qu'il avait acheté pour la nuit, s'habilla avec précaution, observa son environnement à maintes reprises puis quitta la chambre en hâte.

*Une nouvelle journée débute ! tant de choses à découvrir .*

L'escalier se présenta alors en face de sa personne, provoquant en lui une soudaine envie d'utiliser ses pouvoirs. Il s'en alla au fond du couloir de l'étage, là ou se trouvait une petite fenêtre, l'ouvrit en grand afin de laisser filtrer quelques courants d'air, se mit à courir à toute allure et sauta dans les escaliers. Seulement quelques secondes le séparaient du sol et il réagit assez tôt pour activer sa maitrise des vents afin de flotter dans l'air en lieu et place d'un atterrissage forcé sur son petit arrière train de schlokda.

"HEY !! PAS DE CONNERIES DANS MON ETABLISSEMENT !" cria l'aubergiste d'une voix roque.

Ce dernier interféra alors avec la concentration de Seyel, ce qui le perturba au plus haut point et qui annula tout effets de controle sur les vents, moyennant un léger fracas sonore ainsi que quelques bleus pour notre jeune ami.

Après cet évènement fort inapproprié, Seyel s'en alla au dehors, profitant de la liberté qu'il possédait afin de satisfaire son incroyable désir d'aventure. Comme à son habitude, le marché était emplit de vie, les cris des marchands retentissants dans l'air, les odeurs épicés des ingrédients du sud se laissant vagabonder de nez en nez, la chaleur de la foule se bousculant et s'éparpillant, toutes ces choses le rendant aussi actif.
Seyel marchait avec le sourire aux lèvres, ses grands yeux jaunes explorants chaque détails : tout était si petit en réalité, tout n'était que matériel et pourtant le monde y accordait de l'importance.

Il était fasciné par ce que l'univers pouvait offrir, par ce que le hasard faisait dans la vie des gens, des choses. Seyel se savait différent, et ce sentiment continuait progressivement de croitre en lui malgré quelques doutes.
C'est alors qu'il fut coupé en plein milieu de son observation par un inconnu qui le bouscula plutôt violemment.

"Oh ! excusez-moi monsieur... je ne regardais pas ou j'allais. vous allez bien ?"

Plus déterminé que jamais mon voyage m'avait mené à travers tout le continent, et après avoir traversé la cicatrice d'Iskaep, je fit un arrêt à Ydlaf, capitale incontournable. En fait, à ce moment là je me sentais presque plus touriste qu'aventurier.
Lors de mon arrivée en ville les rayons de soleils étaient rasants et laissait apparaitre des dorures parfois ambrées sur les pavés et les murs de pierre de la forteresse, donnant un aspect chaleureux et mystique et, en dépit de l'heure si matinale, le monde était déjà debout. Les commerçants installants leurs stands et faisants leurs premières affaires, quelques éleveurs profitant de la matinée pour traverser sans encombres les rues avec leurs bête, et certains habitants, bons citoyens, installés au pas de leurs portes ou à leurs fenêtre, buvant une boisson chaude, admirant leurs réveil et celui de leurs nation en même temps que celui du soleil. L'air était frais, mais seulement de quoi stimuler les yeux et la peau, le soleil était chaud, mais seulement de quoi caresser nos visages, les sons étaient multiples, mais seulement de quoi égayer nos oreilles. Bien que l'architecture ai été très différente de Residiel, j'avais l'impression de me retrouve chez moi et d'être l'un de ces bons hommes qui veille sur la ville du matin au soir, la foi au coeur. C'est un sentiment qui se fit si fort dans mes entrailles que je m'aperçut que quelque chose d'autre intervenait en moi. J'avais terriblement faim.
J'allai donc voir le boulanger le plus proche et d'après ce que je voyais, l'un des plus demandé de la ville. Il était souriant et barbu, mais plus encore, il était très doué, non seulement pour faire son pain, mais aussi pour pousser à acheter ! Un vrai homme de commerce. C'est ainsi que je pris le temps de profiter un peu des rues en marchant tranquillement, grignotant mon déjeuné qui m'avait couté une certaine somme, mais que je ne regrettais nullement. Il n'y avait rien de meilleur que de se laisser aller et de trainer le pas et les yeux sur la vie qui nous entoure tout en dégustant de bonnes choses, que ce soit gustatif ou olfactif.
Et c'est ainsi que la journée se déroula pendant quelques heures, jusqu'a ce que le soleil soit un peu plus haut, et que la ville batte son plein. La foule était plus ou moins abondante, mais on pouvait encore être libre de ses mouvement, enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que, le nez en l'air, je percutai quelqu'un.

"Oh ! excusez-moi monsieur... je ne regardais pas ou j'allais. vous allez bien ?"

Sans réfléchir ni regarder je me lançais dans une réponse hâtive.

"Oh ! Oui, merci et vous ? Je me dois de vous demander le pardon, j'étais, moi aussi apparemment, le nez en l'air ! "

Je posais à présent mes yeux sur le concerné. C'était un singe. Enfin, un singe qui se tenait très droit, qui avait l'aire plutôt bien équipé, enthousiaste et ma fois, physiquement endurci. Un aventurier, un Shlokda sans aucun doute. J'avais en générale une certaine affinité avec ceux de sa race, et il avait l'aire bourré de joie, ce qui me laissait entendre que j'allais l'apprécier si je m'engageais un peu plus dans la conversation.
Je sais, faire la discussion à tous ceux que l'on percute dans la rue n'est pas tout à fait commun, mais il me semblait qu'un peu d'attache ne me ferai pas de mal, alors je ne le laissais pas partir, du moins pas si facilement.

"Excusez moi, encore une fois, d'après cotre accoutrement, vous êtes de passage, ou vous apprêtez à partir, dans le premier cas nous pourrions découvrir ensemble cette ville, dans le second vous pourriez peut-être, si cela ne vous dérange pas, m'en dire plus, et me conseiller sur certains points ? "

Mais à peine ma phrase fut finie qu'un cri se fit entendre à quelques rue de notre emplacement. Mon regard et celui de mon interlocuteur se croisèrent, et ce que je compris en fixant ses pupilles dorées était que nous étions tout deux intéressés par ce qui pouvait se passer la bas.

"Oh ! Oui, merci et vous ? Je me dois de vous demander le pardon, j'étais, moi aussi apparemment, le nez en l'air ! "

L'étranger que Seyel venait de bousculer était un humain. Ils s'étaient bousculés sans faire réellement attention à ce qui leurs arrivés mais ceci n'avait pas empêcher aux deux de présenter de plates excuses quant à leur inadvertance.
Seyel regarda l'humain d'un peu plus près : des cheveux bruns, une mâchoire carré, un regard droit mais à la fois emplit de bonne volonté, un visage masculin qui pouvait avoir beaucoup de succès chez ses dames ainsi qu'une corpulence largement dans la moyenne voir peut etre au dessus. C'est alors que Seyel remarqua que sa personne aussi était observée; l'humain l'ayant analysé en très peu de temps, son temps de réflexion n'avait pas été court et tout ceci prédit à notre homme-singe que l'humain en question avait des capacités et non des moindres certainement.
L'étranger s'exprima avec entrain dans de nobles paroles bien choisies :

"Excusez moi, encore une fois, d'après votre accoutrement, vous êtes de passage, ou vous apprêtez à partir, dans le premier cas nous pourrions découvrir ensemble cette ville, dans le second vous pourriez peut-être, si cela ne vous dérange pas, m'en dire plus, et me conseiller sur certains points ? "

Un cri strident vint fendre l'air du marché lorsque l'inconnu eut fini sa phrase. Le regard de Seyel entrecroisant celui de l'homme lui fit comprendre que ce qu'il venait de se passer pouvait être quelque chose de fort intéressant puis commença à courir aux côtés de l'humain afin d'atteindre la source de ce cri.
Le lieu de naissance du cri était une petite ruelle créée par les différents maison de bois de l'arbre monde. Il y faisait légèrement sombre et le peu de lumière recouvrant cet endroit ne dévoilait qu'une jambe gisant au sol, sans vie.
Seyel s'approcha alors de celle-ci avec précaution, examinant dans le même temps les alentours ainsi que les différents éléments pouvant l'aider dans cette investigation improvisée.
Il attrapa alors la jambe et la tira vers lui d'un seul bras; s'en suivit tout un corps, manifestement mort depuis peu, le sang ruisselant de sa poitrine ainsi que de sa bouche, le pauvre homme qui était apparement un templier venait tout juste de mourir.

*Mourir dans une ruelle... pas très glorieux hein ? * pensa Seyel d'un air mélancolique.

Il regarda alors son compagnon de fortune et se redressa afin d'aller le voir.

"Bon. C'est un templier. On peut le reconnaitre grâce aux armes qu'il portait ainsi qu'a ses habits. Vu le sang qui est encore présent sur tout le lieu, sa mort n'est que très récente, ou du moins je laisse supposer cette éventualité."

Il regarda alors son ami humain, lui sourit légèrement et se ré-adressa à sa personne :

"Au fait, je me nomme Seyel. Seyel Batélis pour être plus précis. Et non je ne suis pas de passage ici." dit il d'un air joyeux.

Il reprit alors son activité, tirant le corps encore frais de la victime en dehors de la ruelle, le mettant sur son dos.

"Nous devons aller prévenir les autorités peut etre... Si vous vous sentez de me suivre n'hésitez pas."

Nous arrivâmes sur le lieu d'où le cri avait été entendu. La ruelle était sombre, le bois était dominant, et il n'y avait plus personne, où en tout cas, il n'y avait plus la personne à qui appartenait la voix qui nous a alerté. Elle avait du prendre peur. Je posais une main sur le mur d'une des bâtisse qui nous entourait, et je senti presque comme une âme. Je me dis qu'il n'était pas moins bonne endroit pour commettre un crime que dans une ruelle construite du bois de l'arbre du monde. Oui, car c'était un corps que l'on avait aperçu, ou plutôt une jambe, que mon compagnon n'hésita pas à saisir et à tirer qu'un un vulgaire gigot. Si les choses n'avaient pas étaient si cruelle et embarrassante la chose m'aurait fit rire. Nous le regardâmes attentivement. C'était un templier, sauvagement déchiré. L'hypothèse fut telle que mon ami pensait que la chose n'était pas récente. À cela rien d'impressionnant.
En plein milieu de son raisonnement L'homme-singe me fixa de ses yeux luisants et clairs. Il souris et se présenta. Seyel, me dit il. Seyel Batélis. Il ajouta qu'il n'était pas de passage, ce qui pouvait donc me laisser imaginer qu'il s'apprêtait justement à partir, et que cette histoire allait le retarder. Mais je me réservais de poser ces questions plus tard, puisqu'il se mit à tirer à nouveau sur le corps de la même manière que la première fois pour le mettre sur son dos comme un vieux polochon ou une carcasse de bon jambon. Je dois avouer que je m'en voulais un peu de comparer ce templier, surement des plus nobles et des plus vaillant à un bout de jambon.

"Nous devons aller prévenir les autorités peut etre... Si vous vous sentez de me suivre n'hésitez pas."

"Eh bien, je ne refuserai pas l'invitation, ravis de vous connaitre, pour ma part je me nomme Kyein, de la famille Da Krown. "

Poursuivis- je en le suivant. En marchant je me posais plusieurs questions. Que pouvait bien faire un templier ici ? La plus part n'ont pas le temps de sortir de leurs affaires, et je ne connais que peu d'affaire qui puisse les mener en ces lieux... A part une affaire politique peut -être, malgré qu'ils n'aiment pas ça, les templiers sont tout de même obligé de s'harmoniser avec la société.. Mais pour qu'elle raison aurait t-il été assassiné si sauvagement ? Qui aurait quelques raison d'en vouloir jusqu'à la mort à un templier ? Toutes ces choses voguaient dans ma tête, jusqu'à ce que je me rende compte que je n'étais plus seul. Je partageais alors mes idées avec Seyel, qui me donna son avis, mais qui n'avait pas l'aire beaucoup plus avancé que moi. Après tout, s'il en savait beaucoup plus que moi, il n'aurait pas eu l'idée de porte la chose aussi vite chez un commissaire.

Lorsque nos pas approchèrent l'endroit de notre destination, je me dis qu'il était peut -être osé de venir avec un corps jusque là, et je n'avais guerre fais attention à tout ceux qui avaient pu nous voir. J'espérais que nous n'allions pas être inculpés, mais Seyel semblait savoir ce qu'il faisait, alors je me laissais porter par ce colosse poilu.

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