Le Souffle de Pouvoir


 
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 Quête Perdition, Alone

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Galdor Galere
Niveau I -Mystique-
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Galdor Galere


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MessageSujet: Quête Perdition, Alone   Quête Perdition, Alone EmptyLun 10 Sep - 18:17


Note : merci de ne pas intervenir dans le récit en cours. Veuillez respecter le travail d'un auteur en herbe ayant décidé d'écrire 150 à 200 lignes pour vôtre plus grand plaisir ( et pour le mien par la même occasion). Tout de suite, la quête nommée Perdition.


Quête : Perdition

Décidément, je ne me lasserai jamais de passer par cette ville.
Résidiel me toisait du haut de ses murailles, imposante et bourdonnant d'énergie. Les marchands se pressaient devant la porte Nord de la cité, les chariots remplis de trésors tels des tissus importés d’Elssef, des minerais précieux venant de Sanglebrise, de la bijouterie de Long-Chemin ou encore des artefacts de Cylkadril. Derrière cette porte je devinais la foule curieuse qui s’amassait devant les stands, éblouie par tant de richesses. Elle ne voyait pas les gens qui œuvraient dans l’ombre, avides et impitoyables par cet argent . Le clan Dimistre n’a pas changé : toujours des privilégiés parmi les hommes, et un coeur de pierre pour les plus faibles.
L’agacement se faisait sentir chez les gens me contournant. Vous gênez Étranger, semblaient dire leurs lèvres sèches, harassées par des voyages interminables. Mais qu’importe, on ne pouvait négliger mes huit pieds de hauteur dans cette cohue de nains. Même les gardes, cuirassés jusqu’aux bouts des orteils semblaient distraits par ma présence. Je me décidais à avancer, franchissant les portes en bois massif sans jamais daigner ouvrir la bouche. Cela étant, les gens murmuraient, inquiets par cet inconnu à l’aspect inquiétant, et les rumeurs ne tardèrent pas à se répandre telle une trainée de poudre, avertissant qu’un être à l’image de la Mort venait de faire son entrée en scène. Dans le coeur de chacun se réveillait la peur d’être jugé par les Dieux, de s’endormir pour ne plus jamais se relever en ayant osé défier les lois saintes de notre monde. Ça y est, on le confirme enfin, et les craintes s’accroissent : il s’agit bien d’un Mystique, un de ces êtres sans visage, n’apparaissant que lorsque les peuples sont à un tournant de leur histoire.
Tranquillement, je me frayais un chemin à travers les rues tortueuses, pour finalement arriver devant la demeure la plus imposante de la ville :
Le palais d’Eitline Arcaé, dirigeante actuelle de Résidiel.
Son ego est à la mesure de sa maison, disent certains, et je serais tenté de leur donner raison en voyant les dorures de mille parts, les statues aux visages conquérants, les colonnes de marbre blanc, un toit en ardoise rayonnant et sans défaut, des murs aux sculptures splendides et variées, un jardin assez vaste pour abriter une petite armée... des portes aux armatures d’argent verrouillées et gardées par six hommes à la mine patibulaire. Du genre pas très commode mais compétent, des mercenaires.
Face aux grilles obstinément fermées devant moi, je préférais utiliser la manière la plus simple qui soit pour arriver au bureau de Dame Arcaé.
On s’affola lorsqu’on vit le Mystique s’évaporer purement et simplement. Un signe de mauvaise augure ? Celle que l’on surnomme la Dame de Fer va-t-elle recevoir un châtiment divin pour ces actes ? Rapidement cependant, les gens reprirent leurs activités, en se répétant « toute ceci n’est qu’une illusion, une farce venant d’un magicien talentueux pour divertir la population. Rien qu’une illusion... »
C’est ainsi que je me retrouvais devant la fenêtre, à observer la fourmilière s’agiter
puis reprendre les choses là où elle les avaient laissées.
« Ton pouvoir semble total, Eitline. Mais je sais bien qu’il en va tout autrement ces jours-ci. Tu as malheureusement besoin de mon aide pour résoudre ce problème, car son origine reste nimbé de mystère. Notre contrat, je l’espère, tient toujours ?»
Adossée à la table, la jeune femme croisa les bras, mécontente, ses cheveux encore trempés. Au moins ai-je eu la délicatesse de toquer à la porte alors que madame était dans la salle de bain, pièce jouxtant son bureau. Elle prit finalement la parole, outrepassant sa gêne face à moi.
« Il y a de cela quelques mois, mes espions ont eu vent d’une petite communauté aux activités douteuses. En temps normal, je ne me serais pas penché sur ce problème... Quelques pièces ainsi q’une visite de courtoisie dans les cachots suffisent pour la plupart d’entre eux. La veille, deux de mes hommes sont morts en voulant rattraper un voleur. Celui-ci s’est attaqué à un de mes... bons clients avant de disparaître dans la basse ville. Je peux d’ors et déjà vous dire que ce fauteur de trouble adore les gens fortunés, son arrogance est telle que plusieurs personnes ont vu leurs trésors disparaître ce matin-même. La somme perdue s’élève à quinze milles pièces d’or.
Mais cela vous importe peu, n’est-ce pas ? Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
L’origine est votre seul intérêt, mais vous vous en doutez déjà. Nous avons perdu la trace du voleur à l’entrée du Labyrinthe. Je crains cependant ne pas pouvoir vus guider jusqu’au lieu dit. Ne dit-on pas que vos pouvoirs sont équivalents à ceux des Dieux ?»
Je restais de marbre face à cette flatterie moqueuse : plaisanter sur ce sujet me semblait de mauvais goût. Dame Arcaé lança tout de même une dernière remarque avant de se retourner vers la salle de bain, détachant malencontreusement sa serviette qui jusqu’alors recouvrait avec peine un corps avantageux :
«La prochaine fois, la porte de derrière sera ouverte pour vous, cher Mystique. J’apprécie vos bonnes manières, pas les surprises. »

Je ressortais donc dans les rues tumultueuses de Résidiel, et sans attendre me dirigeais vers les quartiers aisés, réduisant ma taille de quelques pieds pour passer plus ou moins inaperçu dans la foule (non, ce n’est pas un pouvoir, j’ai juste réduit mon champ de lévitation, nuance). Je m’arrêtais enfin devant les marchands les plus talentueux de la ville. Leurs artisanats valaient des années de salaires pour un paysan, mais enchantaient les riches commerçants et rois de contrés lointaines, qui n’hésitaient pas à ouvrir leurs bourses pour s’offrir certaines futilités. Je déambulais ainsi entre les passants, pour enfin trouver le lieu idéal pour un voleur : l'hôtel de ventes.
Une séance allait justement débuter, et déjà les nobles arrivaient de toutes parts, encadrés par les fidèles soldats de Dame Arcaé. Dérangé par le brouhaha sans cesse grandissant, je m’installais légèrement de côté. Ce faisant, j’heurtais légèrement un enfant, qui s’en fut sans avoir pu m’excuser. Étrange, il ne semble pas accompagné...
Au même moment, un homme au sourire superficiel instaura le calme, débitant sa litanie des plus flatteurs sur un commerce florissant et sur les richesses qu’ils avaient «spécialement trouvé pour nos chers clients» .
Dieux, les hommes sont si étranges ! Rares sont ceux qui voient les vrais trésors de la vie. Ici l’on préfère des tableaux blafards, de l’argenterie trop fantaisiste pour être utile, des vêtements trop lourds pour être porté. Il y avait fort heureusement des perles réels dans ces richesses. C’est ainsi que je trouvais mon bonheur.
« Article 69 : un masque venant du fameux Cinvi de Naréold, un véritable chef d’oeuvre ! Regardez ces courbes élégantes, cette fusion élégante d’or et d’argent sertie d’émeraudes et de rubis. Le prix est fixés à huit mille pièces d’or.»
Je souriais en mon fort intérieur. Parfait.
Le prix montait, passant de huit mille à dix mille, de dix mille à douze mille. Lorsque je jugeai le moment opportun, ma voix s’éleva, traversant la place telle une flèche pour s’écrier : «quinze mille !».
Le silence s'abattit, écrasant l’ego de plus d’un. On se retourna pour voir ce personnage incongru, abasourdis. Personne n’osa proposer plus : tous avaient des sommes à ne pas dépasser, en particulier celui-ci. Le jeune homme avait désormais un vrai sourire : impatient, il m’invita à se rapprocher de l’hôtel, tenant mon article dans sa main, réclamant l’argent de l’autre.
Voleur, ceci est le moment idéal. Trahis-toi.
Il ne tarda point, se précipitant tel un chien sur un os. Une petite silhouette aussi vive qu’un serpent s’empara du masque, profitant de la surprise et de ma distance pour s’enfuir avec MON précieux butin... Hrm. Cet enfant... Je l’avais déjà vu....
Sans perdre de temps, je m’envolais à sa poursuite, peu pressé cependant : mon but était autre. Les rues défilaient, les escaliers se succédaient, l’obscurité s’épaississait. La basse-ville m’accueillait dans ses entrailles malheureuses, là où ses habitants ne vous aideront pas, mais vous dépouillerons surement, car ils n’ont plus rien. La face cachée de Résidiel, le pâle reflet dans l’eau d’une ville impitoyable. La nuit était désormais placé, si pesante que l’on pouvait se croire sous terre, avec ces tristes bâtiments, où le granit était plus que présent. Les rares torches n’offraient qu’un maigre réconfort dans les froides ruelles aux tracés vacillants. La prudence était de mise, je le savais.
Mais je ne pouvais m’attendre à ce qu’il se passa ensuite.
L’entrée du Labyrinthe apparut soudainement, précédé d’une petite place ayant au centre un brasero. L’enfant qui me devançait s’arrêta enfin, puis se tourna dans ma direction. Un capuchon lui cachait son visage, mais la nuit illumina un sourire moqueur sous le tissu usé. J’entendis derrière moi des pas précipités avant de sentir une botte s’enfoncer dans mon dos. La puissance était telle que je m’écrasais contre un pan de mur, renversant les braises au sol. Quatre présences.
Des gestes assurés mais vigilants, des corps expérimentés par des années de survie, à la peau aussi rocailleuse que la pierre. Il fallait combattre, je le savais bien. Et il n’y aura qu’un seul vainqueur. Un seul.
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