A la poursuite du monstre ( Flynn et Zéliah)

Zéliah comme à son habitude était en train de nager. Elle parcourait l’océan encore et encore, comme un poisson rouge tourne dans un bocal. Ce jour-là allait être différent. La jeune femme était en direction de Résidiel, endroit où elle avait l’habitude de faire apparition sous forme plus ou moins humaine. Elle ne s’approchait évidemment pas de la ville, une Sylse venant chez eux et les mythes prendraient fin, autant rester un peuple mystérieux. Zéliah entama sa remonté à la surface, s’enroulant autour des quelques récifs présent. Elle sortit sa tête délicatement, ne laissant apparaitre que ses yeux, ainsi que son aileron. A gauche rien, à droite, Rien. Zéliah s’appuyant sur le bas de sa queue entrepris de remonter tranquillement vers la plage de sable qui s’ouvrait devant elle, l’océan essayais indéniablement de l’en empêcher. Il était plus insistant que d’habitude, des bras d’eau sortaient de nulle part pour l’arrêter. Enervée, la jeune fille le toucha de la paume de la main la tête chargée de question. Celui-ci devint gris, triste, des vagues arrivait et les courants devinrent plus puissant, le vent sifflais aux oreilles de Zéliah. « Danger, non, Residiel, danger » Agacée la jeune femme cessa d’écouter ces deux-là. Poussant un peu plus fort pour se jeter hors de l’eau, et arriver à la plage en sautillant. Elle s’allongea sur le sable, ventre à terre, prenant soin de vérifier tout ce qu’il y avait autour d’elle. Ses jambes prirent formes, elle retrouvait sa galbe, la nageoire caudale laissas place a de jolie pieds fin, nue, elle entreprit de se redresser, l’eau dégoulinait de son corps et laissais apparaitre au fur et à mesure un tissu qui vint dissimuler sa poitrine et pour finir une jupe se déposa sur ses hanches. Zéliah continua d’avancer, jetant un dernier coup d’œil à l’océan qui était apparemment résigné a gardé sa couleur gris sale. La sensation du sable sur ses pieds, la jeune femme ne put s’empêcher de sourire comme une enfant. Elle se reprit rapidement, Residiel n’était plus très loin et à présent elle marchait sur de la terre, ressentant à chaque pas, l’énergie terrestre qui circulait sous ses pieds. Touchant de temps en temps le tronc d’un arbre, qui respirait la santé, lui faisant parvenir une énergie sans pareil. Le chant de la nature était le plus beau qui soit, il réunissait la terre, les arbres, le vent, toute les choses qu’elle n’avait pas dans l’océan. Malgré tout, celui qui l’avait bercé toute sa vie durant lui paraissait le plus beau de tous les chants. Elle recherchait toujours activement le vampire coupable de la mort de son géniteur. Et en 13 années jamais elle n’avait trouvé. Le vent vint la caresser, s’enroulant autour d’elle lui apportant par la même occasion, une odeur de chaire en décomposition. Humant l’air, elle suivit l’odeur qui la mena derrière un buisson. Un homme allongé par terre bouche ouverte et yeux ouvert avait les entrailles a l’air et des morceaux de chair étaient éparpillés autour de celui-ci. Le sang était sec, la coagulation était depuis longtemps entamée. Des choses blanches sortaient du corps inanimé, des asticots. Son visage n’était pas reconnaissable mais elle constata que c’était un humain.

« Mon pauvre ami, cette goule a fait de toi son repas, repose en paix »

Elle referma ses yeux inanimés d’un moindre souffle de vie. Se redressant elle remarqua que de petites gouttelettes de sang séché avait laissé des traces marrons sur le chemin. Un piège ? Surement, mais elle comptait bien se jeté dedans, c’était un monstre, il devait mourir pour son pécher. Tel était la justice aux yeux de Zéliah. Elle suivit donc la trace le nez sur ses pieds sans se rendre compte qu’elle se dirigeait ni plus ni moins en plein cœur de Résidiel, gênée par des chuchotements qui lui était peu familier, Zéliah redressa la tête se rendant compte que tout le monde l’observait chuchotant sans vergogne à son sujet. Elle se tint tout de même tête haute et poitrine en avant.

« Regarde c’est une Sylse, c’est peu fréquent qu’ils sortent de leur océan. »

Les enfants la regardait avec une espèce de peur dans les yeux et lorsque par malheur il rencontrait son regards blanc, la plupart déguerpissait sur le champ…

« Une étrangère »

Qualificatif amusant, étrangére dans son propre monde. La jeune femme n’y fit pas attention, gardant un œil sur sa piste, continuant d’avancer complétement perdu en terrain hostile, mais ne laissant rien paraitre. Elle s’écarta lentement mais surement de la ville, s’approchant des Monts Salfieks terres inconnues pour elle, l’excitation fut à son comble, elle allait découvrir un nouvel endroit, encore un ! La piste pris fin, devant un éboulement de roches. Le vent vint la pousser dans le dos l’incitant pourtant à continuer. L’aventure devenait quelques peu dangereuse, qu’allait-elle donc trouver de l’autre côté ?

Flynn attendait, assit au comptoir d'une des nombreuses tavernes de Résidiel. Il buvait tranquillement sa boisson aux allures fruités et observait silencieusement son environnement. Ici, à l'auberge des quatre vents, rien ne semblait anormal, tout n'était que troubles sonores et beuveries collectives. Il y avait dans le fond, un groupe de guerriers Arthrosiens. Ils avaient l'air plutôt expérimentés et même très bien équipés. Vers la gauche du comptoir se trouvait une bande de jeunes humains provenant probablement des hauts quartiers et festoyant comme de bons fêtards.

Il pouvait discerner chaque odeurs présentent dans ce lieu de convivialité, son odorat étant plus développé que la moyenne. Arthrosiens....Ismaïrs....Loups-garous.... Schlokda ! Oui il avait sentit la présence de deux femelles schlokda. Il suivit l'odeur du regard et pu voir qu'elle provenait de deux jeunes demoiselles assises à une table non loin des escaliers menant à l'étage.

*Encore des ennuis...*

Oui, des ennuis pour lui. Les schlokdas étaient, depuis la nuit des temps, d'impitoyables juges vis à vis des Loups-Garous. Cette égocentrisme ayant survécu durant des millénaires et persistant encore de nos jours, or Flynn n'avait pas vraiment envie de se bagarrer avec deux femelles de cette espèce en même temps. Il décida alors de sortir de l'auberge et d'aller trouver une autre proie à afficher sur son tableau de chasse.

La rue était encore vide et le soleil ne daignait pas montrer sa face. Les quelques rayons de lune restant caressaient la peau du jeune homme, le plongeant dans d'étranges souvenirs...
Flynn se ressaisit alors et continua son chemin vers le labyrinthe. Il marcha pendant quelques minutes, regardant attentivement les choses qui l'entouraient puis s'arrêta brusquement en humectant l'air ambiant.

Une odeur de mort était présente en ces lieux et ceci ne présageait rien de bon. Flynn longeât la paroi la plus proche et tomba sur un cadavre fraîchement tué, ou du moins.... massacré. Le corps avait été manifestement éventré avant d'être tué. Le visage n'était plus visible et les autres membres se trouvaient être aussi rigides que des troncs d'arbres. Quelqu'un avait tué cette personne. Non, quelque chose plutôt.

Il se pencha au dessus du cadavre et observât alors plus attentivement la scène. Du sang recouvrait les murs, l'endroit était désert, personne n'avait l'air de vivre ici et l'état de la ruelle laissait penser qu'elle n'était que très peu fréquentée. Résultat des courses : aucuns témoins. Flynn se redressa, laissa sortir un souffle emplit d'exaspération puis regarda le corps une dernière fois.

A ce moment-là, il remarqua une étrange marque de morsure au niveau de la nuque. La dentition ressemblait fort à celle d'un homme à une différence près : Les molaires normalement présentent chez tout être humanoïde vivant laissaient place à de redoutables canines. Son hypothèse était dorénavant confirmée.

"Une goule.... mais que fait une goule à Résidiel ?"

Il lui fallait des réponses, des indices, quelque chose à suivre !

*Si j'étais une goule...je ferais quoi ?....*

Il s’écriât alors :

"Du froid !!"

Oui, les goules étaient des êtres maléfiques, d'anciens hommes transformés en mangeurs de chaire, et étant morts, une basse température s'imposait pour garder leur corps intact et empêcher ainsi le processus de décomposition. Or, le lieu le plus frais et le plus proche de Résidiel se trouvait être les monts Salfieks. Flynn se dirigeât alors d'un pas assuré vers ces pics rocheux, déterminé à trouver la créature et à l'exterminer.

Après quelques heures de marche, Flynn atteignit enfin un chemin creusant le flanc des monts. Il suivit celui-ci et se laissa guider par la route naturelle s'étant tracée au fil des âges au milieu de la roche. Il atteignit un endroit désert au milieu ddu froid et de la neige et se plaça au milieu de se décor aux allures hivernales.

CRACK !

"Crack ?"

Le sol se désista sous ses pieds le faisant ainsi glisser sur plusieurs mètres dans un gigantesque tunnel débouchant à l'air libre, sur une autre face des monts.

Flynn reprit ses esprits, l'évènement l'ayant prit de court, puis se releva tant bien que mal et se rendit enfin compte qu'il se trouvait derrière quelqu'un.

Zéliah cherchait toujours une issue, un moyen de pénétrer plus loin dans les monts. La nuit étant sombre ne lui facilitait aucunement la tâche. La sylse avait essayé d’escalader... Mais ses doigts palmé et ses écailles ne lui permettait aucunement un tel effort et elle retombait à chaque essaie, au sol, ne pouvant apercevoir que la lune et de temps à autres, des odeurs putride de chairs en décomposition. Venant lui chatouiller le nez, lui donnant des hauts le cœur à chaque inspiration. Le vent aurait pu lui venir en aide, mais il ne trouvait rien de mieux à faire que d’hurler dans les Monts lui donnant des frissons à chaque bourrasque. Il y avait belle et bien un danger la bas, le vent était froid, il hurlait et en prime était violent. Un léger bruit derrière elle attira son attention, qu’étais ce ? Peut-être la goule qui tentait de retourner dans son repaire. L’ombre de la bête était à première vue gigantesque, car elle arrivait au niveau des pieds de Zéliah.

Elle entreprit de sortir sa dague en toute discrétion, extrayant la lame dans le plus grand silence, elle attendait un moindre signe pour pouvoir se retourner. Mais la bête n’avait apparemment aucune intention de bouger. Lentement la jeune femme pris donc l’initiative de se retourner. Ce n’était pas la bête qu’elle attendait, un gigantesque homme se trouvait devant elle, c’était une vraie montagne. Il était très musclé et au clair de lune, des tatouages blancs ressortaient sur sa peau. L’homme n’était pas complétement nu et portait une peau de bête, ainsi qu’une toison. Un masque d’acier dissimulait presque entièrement son visage, mais elle pouvait entrevoir ses yeux, d’un orange presque vif à la lueur de la lune. Zéliah tenta d’identifier les différentes choses qui pourrait la blesser, a première vu une grande hache et une épaulette piquante. Elle recula de quelques pas, jusqu’à toucher les pierres derrière elle. Qui était-il ? Que faisait-il ici ? Et par-dessus tout de quelle race était-il ? La jeune femme n’avait aucun don pour reconnaitre certaine race à part les vampires et les ogresang. Oui, ça, les chiens de Malorka, elle les connaissait bien.

L’homme lui paraissait humains, mais quelque choses lui disait au fond d’elle qu’elle se trompait. Un combat contre un homme de cette carrure serait des plus durs à gagner, mais elle le gagnerait. Elle observait le terrain, cherchant un peu d’aide auprès de la nature, mais ici, il n’y avait pas d’arbre, pas d’eau. Seulement de la roche et de la terre. L’homme avança d’un pas, Zéliah se jeta sur lui, prenant son impulsion sur la roche pour pouvoir le déstabiliser en tapant dans ses jambes. Evidemment rien ne se produisit, comme elle l’avait prédit, d’un coup de pieds il la renvoya taper dans la roche, elle eut juste le temps de durcir sa peau pour réduire l’impact. Si elle avait été dans l’eau, ce petit jeu serait déjà terminé. Elle se redressa en poussant un soupir, pourquoi n’était-elle pas tombé sur cette foutue Goule, un combat l’affaiblirait avant son combat final. Un crie pourfendît la nuit. Je levais la tête dans la direction d’où venait a priori le hurlement, une nouvelle victime. Bon sang il fallait se dépêcher. L’homme en face de moi humait l’air, il avait comme moi entendit se crie déchirer la nuit calme. Elle rangea tranquillement sa petite dague observant l’homme qui lui faisait face.

« Allions nous, notre ennemis commun est cette goule me semble-t-il. Alors pourquoi donc gâcher nos forces avant d’avoir abattue le dit monstre ? »

Elle écarta les bras et d’un rire plutôt étrange tourna sur elle-même pour ensuite se replacer devant l’homme immense. S’appuyant sur la pointe des pieds en essayant de le regarder dans les yeux.

« Et ensuite, nous pourrons poursuivre ce que nous laissons ici, à moins que l’aventure ne nous en laisse point l’occasion »

Elle se remit à plat sur ses pieds, écoutant la terre qui était en parfaite harmonie avec elle-même. Espérant que son adversaire serait coopératif.

La solitude prendrait elle fin ?

Flynn ayant repris ses esprits différencia les odeurs présentent autour de lui avec un empressement tenant presque du réflexe. Neige, roche, sang... chaire... Sylse. Il ne rêvait pas, il sentait bien l'odeur d'un sylse non loin de lui et il comprit instantanément que la personne se trouvant face à lui n'était autre que la créature en question.

Il comprit en observant son dos qu'il se tenait sur ses gardes malgré son immobilité. Il le vit alors se retourner légèrement et remarqua qu'il retirait une arme mais ne fît rien et décida de ne point bouger. Il ne voulait pas brusquer l'étranger et ne voulait surtout pas créer d'ennuis alors que le temps pressé. Flynn se demanda alors à quoi ressemblait son "presque" agresseur et attendit un dernier rayon lunaire pour pouvoir distinguer les traits de celui-ci.

A sa grande surprise, celui-ci n'était ni plus ni moins qu'UNE sylse et non un sylse. C'était une jeune femme à la peau écailleuse aux reflets verts foncés virant vers le bleu. Un aileron dorsale d'un bleu typique des profondeurs partait du haut de son front jusqu'au bas de son échine. Ses doigt étaient palmés, reliés entre eux par une très fine membrane presque inobservable de loin. Flynn observa alors le visage de la jeune femme et aurait voulu la décrire comme étant une beauté océanique. Ses yeux d'un blanc transparent lui faisaient penser à ces perles que l'on pouvait voir sur le marché d'Ydlaf. Ses traits étaient fins, lisses et raffinés malgré les deux barbillons pendant nonchalamment de son menton. Sa tenue n'était en rien surprenante, bien que le climat n'aurait certainement pas laissé en vie un simple humain dans cet accoutrement.

En continuant de l'observer, il remarqua que la jeune Sylse reculait de quelques pas, jusqu’à se heurter à quelques roches; cette chose le fît rire intérieurement. Il pouvait lire sur son visage l'appréhension ainsi que l'adaptation au moment présent. Il voyait tout de même à travers le regard de la jeune fille et discerna une once de questionnements, chose toute naturelle face à un "adversaire" inconnu.

Flynn s'avança alors vers elle sans hésitation et avait prédit quelques secondes à l'avance la réaction de celle-ci. la sylse bondit sur lui, frappant ses jambes avec énergie. Flynn l'a renvoya aussi rapidement que possible au loin en lui assénant un "léger" coup de pied. Il attendit qu'elle se relève et sourit un moment, l'action présente étant des plus hilarantes. Lui qui ne cherchait qu'à pourchasser une créature née du miasme, devait dorénavant se charger d'une inopinée attaquante !

Ses pensées furent interrompues par un crie strident, déchirant le silence guerrier et pourfendant cette douce nuit éclairée. Flynn ne se préoccupa plus de la Sylse et huma l'air afin de déterminer la direction approximative à prendre. La jeune fille dit alors à Flynn :

« Allions nous, notre ennemis commun est cette goule me semble-t-il. Alors pourquoi donc gâcher nos forces avant d’avoir abattue le dit monstre ? »

Elle écarta les bras en tournant sur elle même, riant par la même occasion. Il pouvait distinguer un certain ton sarcastique dans ce rire. La Sylse se replaça devant lui, se mît sur la pointe des pieds, et tentait manifestement de voir ses yeux.

« Et ensuite, nous pourrons poursuivre ce que nous laissons ici, à moins que l’aventure ne nous en laisse point l’occasion »

Elle se remit à plat sur ses pieds. Elle parlait bien, il fallait l'avouer. Son petit air aguicheur devait aussi amplifier la chose.

" J'accepte de faire équipe avec toi."

Il regarda alors la jeune fille et lui sourit.

"Ici, on me surnomme le Traqueur. Je pense que pour le moment tu peux très bien t'en contenter. Je te dirais mon nom plus tard...selon ce qu'il adviendra."

Flynn se rapprocha alors de la sylse jusqu'à se retrouver collé à elle, et lui dit en s'équipant de son arme de pugilat :

"Allons chasser ce monstre. La dernière odeur de sang que j'ai pût tracer se trouvait à quelques mètres d'ici, à peu près au pied des monts. Je connais cet endroit comme ma poche, alors suis moi. Nous ferons un arrêt pour nous reposer dans quelques heures."

Il marchât alors le long du flanc rocailleux en compagnie de la Sylse, suivant l'odeur nauséabonde de la victime. Après un temps de marche, il aperçût une faille dans la roche, manifestement une autre entrée, mais cette fois-ci, il ne savait pas où elle allait les mener.

Une fois entré dans la faille, il attrapa une torche laissée au sol par un voyageur ou certainement par la victime, et l'alluma pour éclairer l'endroit emplit de ténèbres qui faisait office de décor. Flynn sentit qu'une mauvaise chose allait se passer. Il en avait le pressentiment, et celui-ci prenait une immense place dans ses pensées. Sentant que le soleil allait être à son zénith dans quelques heures, Flynn dit à la Sylse :

"Nous allons nous reposer un instant. Il faut que l'on soit en forme pour la traque et pour tuer cette goule. Elle à déjà fait beaucoup trop de victime à mon goût..."

Il lança un dernier regard vers la jeune fille, et s'adossa à l'une des parois de roche. Il ferma les yeux et repensa avec fureur à la mort de sa soeur Lucia. C'était une bête comme celle-ci qui l'avait tuée, c'était une créature comme celle-ci qui avait ruinée sa vie. Flynn ressentit alors les premiers symptômes de la transformation, attendit 30 bonnes minutes que ceux-ci passent, puis rouvrit les yeux, voyant son accompagnatrice surprise et presque terrifiée par ce soudain changement physique.

"Il est temps."

Zéliah ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche lorsque l’homme accepta avec un sourire en prime. Il se faisait appeler le Traqueur et se surnom fit sourire la jeune fille, un traqueur comme elle, parfait. Sans qu’elle ne l’ai vu venir, en un instant, l’homme se retrouvais collé à elle partageant l’air qu’il respirait, il s’équipa d’une arme de pugilat. Sans s’écarter d’elle, le Traqueur lui expliqua qu’il connaissait parfaitement l’endroit et que la jeune femme aurait tout intérêt à le suivre. Il avait pu tracer l’odeur du sang, surement du a un pouvoir particulier.

« Je vous suis le Traqueur. »

Lui emboitant le pas, ils marchèrent le long des flancs rocailleux. Après avoir marché un petit moment, ils tombèrent sur une faille dans la roche. La Sylse s’apprêtait à rebrousser chemin. Mais sans la prévenir ne serais ce qu’un minimum, l’homme s’engouffra dans celle-ci, attrapant une torche qui avait été laissé au sol, surement la dernière victime de notre goule. Oui cette goule était devenu une goule commune.. Il alluma donc la torche, marquant un arrêt très cours que Zéliah réussit à capter comme voulant dire « danger ». Un pressentiment ? Surement, sous ses pieds la terre était plus terne, moins riche, plus faible. Il allait se produire quelque choses d’affreux c’était certain. L’homme déclara que nous devions nous reposer un instant. Il me lança un regard qui m’interpella quelque peu, s’adossant par la même occasion contre la paroi. La Sylse fit de même s’installant en face de lui. Reprenant son souffle, essuyant la sueur qui perlait sur son front, elle jeta un regard au dehors, le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle s’apprêtait à poser une question au Traqueur. Mais ce qu’elle avait sous les yeux la stoppa net, l’homme était en pleine transformation physique, ses membres se couvraient de poils, sa tête pris forme petit à petit laissant la place à celle d’un loup. Elle était à la recherche d’une goule et l’homme qui l’accompagnait se trouvait être un Loup garous. Zéliah avait du mal à détourner le regard, elle avait bien sentit que cet homme n’était pas un humain, mais des loups garou elle n’en avait jamais côtoyé. Lorsque ses yeux s’ouvrirent et que ses pupilles orange se rétractèrent avec beauté. La jeune fille devait avoir l’air terrifié et pourtant elle était seulement impressionnée. Les transformations physiques, elle connaissait. Mais jamais elle n’avait pu en observer d’aussi près. C’est seulement lorsque le Traqueur ouvrit la bouche qu’elle revint à elle.

« Il est temps »

Zéliah se redressa honteuse, fixé quelqu’un comme ça n’était pas polie. Baissant la tête elle suivit l’homme qui s’engouffrait dans la faille. Plus l’on s’enfonçait dans la roche et plus les parois se rapprochais. La jeune femme se demanda même comment l’homme devant elle faisait pour y arriver la réponse fut simple il était plié, se frayant un passage

« Ou allons-nous comme ça messire ? Sommes-nous dans la bonne direction ou empruntons nous le chemin des enfers ?»

L’homme devant elle huma l’air et continua dans sa lancé laissant comprendre à la jeune femme que la réponse était oui, après pour laquelle réponse avait il acquiescé ? Son aileron frottait à la roche, lui laissant parvenir des murmures. * Bientôt* Effectivement les parois s’écartèrent permettant au Traqueur de se tenir debout. Sans qu’elle n’ait pu comprendre ce qui lui arrivait, la lumière du soleil vint les éblouir subitement, lentement mais surement, ses yeux s’accoutumèrent à cette lumière trop vive après temps d’obscurité. Ils se trouvaient dans une clairière entouré de roches. Une odeur de chaires en putréfaction lui vint au nez, l’obligeant à le cacher. Un corps de femme à qui il manquait une jambe ainsi qu’un bras était en train de cuire au soleil. Je m’approchais d’elle, lui attrapais le bras qu’il lui restait, faisait signe au Traqueur de lui attraper la jambe. Il fallait la mettre à l’ombre. Sinon, l’odeur deviendrait bientôt insupportable et mon très cher loup ne pourrait plus rien sentir pendant 1semaine. Après l’avoir déposé, je m’approchais de l’homme.

« Ce doit être la femme dont le hurlement m’as arrêté »

Un sourire malsain vint se tracer sur son visage

« Quel besoin on ces goules, de laisser des morceaux. Après avoir commis une telle horreur, elle pourrait au moins avoir du respect pour le corps de leurs victimes »

La haine se sentait sur son visage, mais elle n’essaya pas de la dissimuler. Elle repaira une issue qui pouvait être emprunté en escaladant les rochers, ils étaient particulièrement plat a cette endroit des monts. Montrant du doigt ce qu’elle venait d’observer et s’adressant au Traqueur :

« Avez-vous une piste ? Si oui, par-t-elle dans cette direction ? Comme vous pouvez l’observer, l’ascension se ferait aisément. »

Elle baissa le bras, s’accroupissant au sol et touchant du bout des doigts l’herbe de la clairière, une empreinte. Quelqu’un était bien venu, quelqu’un qui marchait sur deux pieds. Se laissant partir en arrière, la jeune femme remonta dans une figure plutôt impressionnante elle força sur ses abdominaux, laissant apercevoir la musculature de son ventre et retomba sur ses pieds sans vaciller. La jeune femme lança un sourire au Loup.

« Je me prénomme Zéliah. Je viens de L’océan des regrets mais vous le saviez déjà. Je me trompe ? »

Flynn se rendait bien compte que de voir la transformation d'un loup-garou n'était pas commun, même pour une Sylse. Il pensa alors durant un instant à toutes les choses auxquelles la jeune femme avait bien pût penser durant la dite métamorphose. Il y avait effectivement de quoi ce poser des questions. Un homme faisant la taille d'un boeuf, équipé d'une hache, d'une arme de pugilat ainsi que d'une épaulette à piques, qui se retrouve à se transformer d'un coup sans prévenir....Effectivement, ça sonnait faux.

Flynn baissa alors la tête et souffla un coup, exaspéré et à la fois heureux de la situation présente. Il se redressa alors et partit plus profondément dans la faille. Celle-ci était sombre et caverneuse, la chaleur se stockait au niveau des parois, rendant la respiration plus difficile, en tous cas pour les voyageurs inexpérimentés. L'on pouvait entendre les petits cris du métal de son épaulière griffer la roche, les parois se rapprochant de plus en plus au fur et à mesure qu'il s'avançait dans celles-ci.

Flynn devait se baisser pour pouvoir continuer d'avancer. Sa transformation lui avait fait gagner un peu de hauteur et un peu plus de robustesse, empêchant tous mouvements circulaires. C'est alors que la Sylse l'interpella :

« Ou allons-nous comme ça messire ? Sommes-nous dans la bonne direction ou empruntons nous le chemin des enfers ?»

Flynn trouva cette question ridicule. Il n'y avait pas de réponses à ce questionnement, la faille pouvait les mener à peu près n'importe où, et Flynn n'avait pas la moindre idée de la direction finale, mais il était sûr et certain qu'il fallait suivre l'odeur de sang. Il huma l’air et continua dans sa lancé. Il pouvait sentir l'odeur de son poil noir, l'odeur de la roche humidifiée par la chaleur ambiante, l'odeur de la jeune femme mais surtout, l'odeur de la mort.

Les parois avaient l'air de s'écarter de plus en plus, ce qui fût un soulagement presque divin pour Flynn, ayant peur que sa queue indispose la Sylse et espérant pouvoir soulager son dos . Il marchât toujours plus loin et sentit tout à coup une chaude lueur l'enveloppant. Il avait trouvé la fin de ce tunnel et en était ressorti indemne, débouchant sur une clairière entourée de roches. C'était d'une beauté affolante. Comment une si paisible nature pouvait dans les monts où le froid mordait les chairs des voyageurs et détruisait toute végétation ? Il y avait donc un endroit épargné par les dieux en ces lieux hivernales.

Cette douce pensée fût vite interrompue lorsque Flynn sentit l'odeur d'un cadavre à quelques mètres d'ici qui dirigea son regard vers le corps d'une femme. Son coeur commençait à s’accélérer, donnant un tempo enflammé au fil de ses pensées. Ses muscles commencèrent à se tendre, faisant apparaître sa forte musculature au travers de son poil noir ébène. La rage commençait à faire son oeuvre.

Il vit alors la jeune femme s'approcher du cadavre et attraper le bras restant de la victime puis, elle lui fit ensuite signe de venir l'aider à déplacer le corps à l'ombre; chose que Flynn aurait pût faire seul mais n'en dit pas mot. Après l'avoir déposée, la sylse se rapprocha de Flynn et lui dit :

« Ce doit être la femme dont le hurlement m’a arrêtée »

Un sourire malsain vint se tracer sur son visage

« Quel besoin ont ces goules, de laisser des morceaux. Après avoir commis une telle horreur, elle pourrait au moins avoir du respect pour le corps de leurs victimes »

Il comprit que la demoiselle partait à la recherche d'une créature dont elle n'avait aucunes connaissances. Il sourit. Flynn observa la jeune fille qui analysait le terrain et écouta ce qu'elle avait à dire :

« Avez-vous une piste ? Si oui, part-elle dans cette direction ? Comme vous pouvez l’observer, l’ascension se ferait aisément. »

Elle avait remarquée. Flynn avait aperçu une empreinte dans le lieu, une empreinte non pas de goule mais de bipède. Il attendit que la Sylse eut fini d'observer la trace de pas avant de se tourner, manquant par la même occasion le relevé acrobatique de la jeune fille. Il se remit face à elle et intercepta le sourire qu'elle lui lançât.

« Je me prénomme Zéliah. Je viens de L’océan des regrets mais vous le saviez déjà. Je me trompe ? »

Non elle en se trompait pas. Flynn savait déjà qu'elle venait de l'océan des regrets. Seuls les sylses vivaient dans celui-ci et seuls eux pouvaient avoir une telle apparence, mêlant à la fois la douceur de l'océan et la brutalité des flots. Il prit alors le chemin indiqué par Zéliah et pût effectivement distinguer l'odeur de la goule. A peine la patte posée sur la roche qu'une créature apparût au loin, en amont.

La créature se tenait sur ses deux jambes/pattes....elle portait un masque fait d'os et était vêtu d'une sombre tunique puant les tripes et les entrailles.

"Un nécromancien !!" s'écria Flynn.

Mais il n'eut pas le temps d'esquiver le monstre qui lui sauta dessus. Là, c'était une goule. Il eût tout juste le temps de s'apercevoir que le nécromancien avait disparu avant de tomber au sol, la goule tentant de lui arracher la peau.

La créature avait un corps humain, un corps en décomposition. Ses doigts étaient étrangement allongés et des griffes faisaient office d'ongles. Sa tête par contre, n'avait rien d'humain : Une sorte de gueule béante en lieu et place du visage, des crocs jaunis par la chaire écrasée qui restait entre ceux-ci, une épaisse langue rouge sang fouettant l'air ambiant et faisant gicler quelques goûtes d'une salive noire et puante.

Flynn fît alors un roulé boulé et envoya valser la goule contre la roche. Il se jeta sur son adversaire affaiblit et lui planta ses crocs dans la nuque. Il arracha les chaires de la goule encore vivante, et se mît à hurler, son cris de rage et de puissance s'étendant au loin, par delà les monts. La colère l'avait envahit. Flynn était devenue un monstre.

Le Traqueur, commença son ascension à l’endroit ou Zéliah un peu plus tôt avait repéré une issue. Elle était toujours en train d’observer le sol cherchant un moindre autre indice. C’est lorsque sans crier gare son compagnon hurla

« Un nécromancien !!! »

Qu’elle redressa la tête n’ayant que le temps d’apercevoir le loup garou a la fourrure d’ébène chuter avec autres choses, c’était une goule, elle n’en avait jamais vu de ses yeux, seulement dans les histoires et dans ce que son peuple lui avait raconté. Elle ne sentit que trop tard l’odeur putride venant de derrière elle, une autre goule venait d’apparaitre, elle attrapa Zéliah par le cou, celle-ci eut juste le temps de durcir ses écailles l’empêchant d’y enfoncer les griffes que l’animal possédait au bout de long doigt fin. Zéliah tourna légèrement la tête pour apercevoir son agresseur ce qu’elle regretterait surement toute sa vie, une langue rouge et visqueuse vint se coller à sa joue, elle était en face d’un trou béant, recouvert de dents jaune ou était encore coincé de petit bout de chaire. La jeune femme attrapa sa dague en toute vitesse, hurla un bon cou et coupa la langue qui lui avait fait affront. La goule lâcha la jeune fille poussant un cri et se touchant le bout de langue qui lui restais, une salive noir dégoulinait le long de ses lèvres et des gouttelettes vinrent salir la magnifique clairière, La terre pleuras ce jour-là, elle pleura d’avoir été salit par une chose aussi noir et aussi terne que la mort.

Zéliah s’énerva, oui, elle se sentit s’énerver, une terre vierge se retrouvait salit par un cadavre et des goules. La nature ne méritait en rien tout ceci. Passant sa main dans son dos, la jeune femme extirpa l’épée de son fourreau. La faisant vibrer dans l’air et plaçant la lame dans la direction de son adversaire. Cette lame était forgée dans un fer blanc et son pommeau était recouvert d’une feuille d’or, une épée de qualité qu’elle allait souiller pour un être déjà mort. Elle souffla avec agacement, la goule piniais et pourtant, elle ne savait pas ce qui allait lui arriver… La jeune femme sans trop tarder courut a la droite de celle-ci, épée en arrière en passant à coté du monstre, elle mit sa lame en parallèle, se pencha légèrement et vint coupé de la lame affuté de son épée l’arrière des genoux de la bête la faisant plier et tomber au sol, a genoux. Elle enchaina plutôt rapidement ses attaque par la suite, une coupure dans le dos pour obliger sa victime à s’allonger, venir poser son pieds sur la tête de la bête la forçant a déguster le sol, pour lui percer les deux mains et pour finir le travaille en beauté comme elle aimait le faire, Elle enfonca son épée dans le cœur. Elle s'écarta de la bête en prenant appui sur la tête de la goule entendant la nuque se briser mais ne l'empechant aucunement d'accomplire un salto retombant sur le sol, elle remit son épée en place et se tourna vers son camarade. Celui-ci venait d’envoyer valser sa goule contre la roche et très rapidement lui était revenue dessus, lui arrachant la chaire du cou n’hésitant pas une seconde a enfoncé ses crocs dans la chaire putride. Il poussât un hurlement qui coupa le souffle de la Sylse, il avait emplit toute la clairière. En un instant elle comprit que cet homme-là, était dangereux même pour elle. A l’heure qu’il était, l’animal avait pris toute la possession de l’esprit et du corps de son ami. La goule ne donnait plus aucun signe de vie et pourtant il continuait à la déchiqueter dans une haine sans pareil, il ne fallait pas s’approcher ne pas donner signe de vie. Erreur, en reculant Zéliah trébucha sur sa victime tombant au sol se cognant contre la roche dans un bruit sourd. Elle eut juste le temps d’apercevoir le Traqueur lâché sa victime, venir attraper Zéliah par le cou et la tenir à quelque centimètre du sol contre la roche.

« Ne… ne me tuez pas, ne faites… pas ça, vous n’êtes pas … non ! Vous n’êtes pas comme eux ! »

Elle attrapa d’une main, celle qui enserrait son cou et déposa l’autre sur la joue de l’animal. Il fallait qu’il regarde au plus profond de lui. Avant qu’elle ne puisse plus respirer

Flynn était perdu dans son incessante rage, aveuglé par la fureur de ses souvenirs passés. La bête en lui avait prit le dessus et il en était conscient. Sa soeur Lucia avait été tuée par ce genre de créatures... ce genre de monstres sans âmes; créatures impies dirait il.

Il continua de déchiqueter son adversaire avec hargne, éprouvant un doux plaisir à éviscérer la goule ainsi qu'a la faire brusquement souffrir sans qu'elle ne puisse réagir. Flynn entendait les petits bruits de douleur qu'émettait le monstre et il en éprouvait de la satisfaction. Envoyer tout ces morceaux de chairs.... tout ce sang d'un noir profond dégoulinant sur le sol vert de ce lieu pourtant si beau.... laisser le bruit du sang giclant contre le sol ainsi que le son de ses griffes lacérant les chairs de la goule remplacer la mélodie du vent.

Il était perdu. C'est alors qu'il entendit un bruit sourd non loin de sa position et vit la jeune sylse, une légère peur faisant acte de présence sur son doux visage. Flynn se retourna vers elle, rugit de toutes ses forces, lâcha la goule déchiquetée au sol et se rua sur la jeune fille.

Tout se passa en un éclair. Sa main vînt se loger sur le cou de la demoiselle, tandis qu'a l'aide de la roche, il l'a fit glisser et la souleva sans problème.

*Tuer....tuer.....tous....tuer tous....monstres*

« Ne… ne me tuez pas, ne faites… pas ça, vous n’êtes pas … non ! Vous n’êtes pas comme eux ! »

Elle déposa alors une main sur celle qui lui écrasait le cou. Flynn regarda alors denouveau le visage de la jeune fille, apeurée mais néanmoins déterminée. Elle ressemblait à Lucia, elle faisait penser à Lucia.

Il se souvint alors des bons moments passés avec sa tendre soeur, les heureux évènements passés en famille, les promenades dans le village, les plaines et autres terrains.... Oui, il se souvînt d'elle.

La bête en lui trouva alors un instant de repos, la pensée de sa soeur apaisant son âme. Il relâcha alors la Sylse en douceur et s'écarta d'elle de quelques mètres, la regardant d'un air inquiet.

"Je suis désolé... je ne me controlais pas et..."

Il ne voulait plus chercher d'excuses. Il vînt à la conclusion qu'il était seul responsable de ses actes et se mît en tête qu'il allait changer. Il tendit alors une de ses mains velue, tachée par le sang de la goule, et lui dit :

"Relèves toi petite. nous n'avons pas fini cette aventure."

Flynn souriait, mais cela ne pouvait se voir sous sa forme bestiale. Il souriait car il avait trouvé quelqu'un sur qui compter.

" A qui veut, change son destin..." murmura t-il doucement en observant le regard de Zeliah.

Elle retomba lentement au sol, essoufflée mais ne laissant rien paraitre. Il s’écarta en l’observant d’un air inquiet, s’excusant. Pourtant, aucune excuses ne pouvaient justifier son acte, mais Zéliah ne lui en voulus pas, il avait des raisons, elle en était sure. Le regard de la bête qu’elle avait eu en face d’elle quelques instants plus tôt, c’était adoucie lorsqu’elle avait plongé son regard dans le sien. Il y avait quelque chose, mais ça… La Sylse le découvrirait plus tard. Le Traqueur tendit une main velue pour l’aider à se redresser, elle était perdu dans ses pensées et regardait dans le vide. Elle se reprit rapidement regarda la main taché de noire et releva les yeux vers son « amis ? » Qui lui dit d’un ton qui la rassura.

« Relèves toi petite. Nous n’avons pas fini cette aventure. »

Le terme petite vint lui effleurer l’oreille, elle avait 30 ans son visage était resté jeune et aucuns de ses traits n’avaient quasiment changé mais quand même ! Elle voulut protester mais quand en attrapant sa main, il la redressa sans forcer et qu’elle se retrouva à peine à la hauteur de sa poitrine dissimulé sous un poil épais, elle ne put qu’approuver les paroles du loup. Elle lâcha rapidement sa main, se rendant compte qu’elle était restée sans bouger à observer ce qu’elle avait sous les yeux. Faisant un pas en arrière elle commença à regarder autour d’elle gêné la présence masculine n’étais pas une habitude pour elle, pas depuis c’est 17 ans en tout cas.. Elle se concentra sur le corps éparpillé de la goule. Quand il reprit la parole, ce fut en murmurant :

« A qui veux, change son destin… »

Son cœur vint rebondir, plus fort, plus vite contre sa poitrine, à travers ses écailles verdâtres, elle rougissait. Mais ça, personne ne le saurais jamais. Il regardait dans les yeux blancs de la Sylse, qui ne pouvait que regarder les pupilles orange de son compagnon. Elle voulait changer son destin, elle voulait être différente, ne plus vivre seule, ne plus être prise pour folle. Oui, son cœur battait plus fort, elle venait de trouver celui qui lui permettrait de tout changer, celui qui serait la solution, celui sur qui elle compterait. Bien sûr tout cela, resta bien enfoui en elle :

« Alors changeons-le, en commençant par terminer cette aventure. »

Elle ne fit aucune allusion à ce qui c’était passé plutôt, aucune nécessité de rappeler de mauvaise chose. Elle vint même à penser que la strangulation qu’elle avait subie plus tôt était de bonne guerre. Après tout, c’est elle qui a la base avait tenté de l’éliminer. Suite à ça, elle lança un regard au traqueur lui demandant en souriant de ses dents blanches plissant légèrement les yeux

« Nous y allons ? »

Sans attendre de réponse, elle reprit le chemin qui avait été emprunté par son ami un peu plutôt, elle resta baissé par sécurité, une fois arrivée au sommet elle vérifia les environs, aucunes traces du nécromancien. Quelque peu déçus, elle laissa passer l’homme bête devant elle, le laissant humer l’air. Elle continua sa recherche de traces. Peut-être que les goules avaient laissées des gouttes noires un peu partout, peut être que le Nécromancien avait laissée des empreintes de pas. La roche était nette, rien ne pouvait être retracé. J’attendais l’évaluation de mon camarade, le regardant discrètement, espérant qu’il ait tracé quelque chose. De toute manière, la monté serait rocailleuse et le froid deviendrais de plus en plus pénible, la jeune Sylse n’était pas couverte et avait l’habitude des températures extrêmes, mais dans l’eau, pas sur terre. Ici ses écailles la protégeaient avec efficacité mais moins que dans son atmosphère naturel. S’approchant du Traqueur qui venait de s’immobiliser continuant à humer l’air elle commença.

« Alors ? Ou devons-nous aller ? Et… Pourrais-je avoir votre prénom, ou au moins votre nom ? »

Attendant près de son camarade, elle repaira que du sang noir avait entaché le poil de l’homme, faisant des paquets en le rendant moins luisant, moins brillant. Un cri inhumains fut apporter par le vent, un hurlement de douleurs, les goules hurlaient leurs pertes, Zéliah sourie d’un sourire carnassier. Regardant son ami, des flammes dansant dans ses yeux, elle osa lui taper dans l’épaule.

« Alors changeons-le, en commençant par terminer cette aventure. »

Elle lui avait répondue comme si de rien n'était. Flynn ne savait pas réellement quoi faire ni où aller mais il fallait bouger et retrouver leur proie commune : le nécromancien. C'était lui qui avait été à la base du problème et c'était lui qu'il fallait éliminer au plus vite.

elle lança un regard a l'attention de Flynn et lui demanda d'un air enjoué :

« Nous y allons ? »

Elle reprit alors le chemin qu'il avait emprunté quelques instants plus tôt, n'attendant manifestement pas de réponse de la part du jeune homme. Il l'a suivie, regardant la manière de faire de la jeune Sylse. Il arrivait toujours à sentir l'odeur nauséabonde de sa proie, mais celle-ci se faisait de moins en moins distincte, se mêlant aux autres odeurs et se cachant grâce à la basse température des environs.

Flynn vit que la jeune fille avait un léger peu de mal à suivre les traces du nécromancien et décida alors de prendre les devants. Il passa devant un grand rocher qui commençait à s'effriter, chose dût à la pluie et aux autres intempéries manifestement présente en ces lieux. Flynn huma l'air, stoppant net sa marche et ne fit pas attention à Zéliah qui s'approchait de lui et qui lui dit :

« Alors ? Ou devons-nous aller ? Et… Pourrais-je avoir votre prénom, ou au moins votre nom ? »

Un cri survint alors à quelques lieux de là. Ce cri appartenait aux goules. Elles pleuraient la mort des leurs, chose que Zéliah avait compris rapidement, trop rapidement au gout de Flynn. Il vit le sourire sadique de son amie et n'en dit pas mot, réfléchissant plus à la piste à suivre qu'aux autres choses environnant son esprit.

Flynn se retourna, sentant la petite main de la jeune Sylse sur son épaule. Il regarda plus haut, observant la cime des monts et brisa alors le silence presque méditatif qu'il avait commencé depuis quelques temps maintenant :

"Bon... L'odeur s'estompe légèrement, mais elle reste fixé aux monts. Le peu de ce que j'arrive à suivre se dirige vers les hauteurs. Je pense qu'il tente de nous tendre un piège mais on ne peut en être sur qu'en tombant dedans."

Il réfléchit alors quelques secondes, pensant à ce qui pourrait arriver et aux possibilités de toutes les pistes possibles.

"Ecoutes, la situation risqué de devenir un peu plus compliquée qu'a l'accoutume. On va devoir escalader les monts et pour ce faire..."

Il s'approcha alors de la Sylse, attrapa son bras et la souleva pour la mettre sur son dos.

"Il va falloir que je te porte !"

Flynn pouvait sentir que Zéliah voulant se débattre légèrement, et l'entendit ronchonner durant les premières minutes du porté. Il continua alors de marcher en direction des parois rocailleuses et une fois arrivé en face d'elles, commença à les gravir avec énergie.

L'ascension s'avéra presque aisée pour Flynn, Sylse sur le dos ou pas, mais la chose se corsa lorsque des vents cinglants firent leur apparition. Le froid tentait de pénétrer l'épaisse fourrure du loup garou et les courants d'air tentaient de faire chuter les deux compagnons, mais en vain.

Il continua son escalade durant une bonne heure et aperçu comme un creux dans la paroi, se situant à quelques mètres au dessus d'eux. Il pressa alors le mouvement, constatant que la jeune fille qui l'accompagnait n'était pas tout à fait en bon point, bien qu'elle ne montrait pas le moindre signe de faiblesse.

Une fois arrivé dans le creux, il constata que celui-ci ferait un excellent abris pour une nuit, les vents ne pénétrants pas à l'intérieur et les roches les entourants gardant la chaleur. Il déposa Zéliah au sol, souffla un coup et aperçu la lune se lever. La transformation sous forme humaine se fit beaucoup plus rapidement que celle sous forme animale. Il retrouva alors ses traits d'homme, fixant du regard la demoiselle.

"Nous allons nous reposer ici. sous forme humaine, je ne pourrais pas te porter aussi bien que sous mon autre forme, et j'ai besoin d'un peu de repos si ça ne te dérange pas."

Il se tourna et se rapprocha du fond de la petite "grotte", s'accroupit et plongea sa main dans une grande flaque d'eau. Il avait besoin de laver son corps, mais c'est là que lui vînt une idée.
Flynn se rapprocha alors de la Sylse et se colla à elle. Il l'a recouvrit du sang des goules et une fois le travail terminé, se coucha non loin d'elle.

Il n'allait pas se laver.. pas maintenant. L'odorat était peut être l'une des seules choses que les goules possédaient et ces choses étant aveugles, Flynn comptait les tromper pour ainsi s'introduire dans la cachette du nécromancien, ceci sans attirer la moindre attention.

"Bonne nuit Zéliah."

Il laissa tomber ses paupières, et rajouta d'une voix calme et posée :

"Je me nomme Flynn Sanidas."

Il inspira alors avec force, laissant le son de son coeur l'envahir et le bercer dans cette nuit de mort..

Le Traqueur regarda plus haut dans les monts. Le silence devenait pesant, d’ailleurs, lorsque l’homme bête prit la parole, il faillit faire sursauter la jeune sylse :

« Bon… L’odeur s’estompe légèrement, mais elle reste fixée aux monts. Le peu de ce que j’arrive à suivre se dirige vers les hauteurs. Je pense qu’ils tentent de nous tendre un piège mais on ne peut en être sûr qu’en tombant dedans »

Effectivement, tomber dans celui-ci serait la meilleure solution, nous serions ainsi directement dans le nid et nous pourrions mettre la main sur le Nécromancien j’acquiesçais donc d’un hochement de tête et écoutait la suite :

« Ecoutes, la situation risque de devenir un peu plus compliquée qu’à l’accoutumé, on va devoir escalader les monts et pour ça… »

Sans qu’elle ait le temps de comprendre quoi que ce soit elle fut soulevé par le bras et chargé comme un enfant sur le dos de son compagnon.

« Il va falloir que je te porte »

C’était une blague ? Comme si elle ne l’avait pas remarqué ! Zéliah essaya de se débattre mais finit par abandonner. Après tout, étant sur terre, il lui était quasiment impossible d’exercer une telle ascension.

« Bon c’est d’accords, mais sachez que j’aurais pu accomplir cette escalade ! »

Non, elle ne se laisserait pas démonter. Les poils de l’animal étaient doux et chaud, mais elle devait se méfier de l’incroyable épaulette piquante de son porteur. Elle s’accrochait bien et espérait ne pas être trop lourde. Apparemment ce n’était pas le cas, ce fut plutôt rapide, la Sylse se plaint durant les premières minutes, mais finit par se taire et le chemin lui parut moins long. Des vents en colères et blessant avaient bien tentés de ralentir notre ascension, mais mon ami ne c’était pas laissé démonter ! Zéliah commençait à être fatiguée et la fraicheur du jour ne faisait qu’empirer au fil que la nuit approchais. La respiration en altitude lui avait été difficile au début mais elle s’y était adapté, ses bras commençais a tirer mais elle ne montrait rien, elle avait enfilé son masque et ça, même lorsque du coin de l’œil elle sentait le regard de son porteur.

Ce fut très rapide. Un trou dans la paroi au-dessus d’eux, le Traqueur la remarque, elle se blottit un peu plus contre le dos de son compagnon, se réchauffant mordu par la caresse de l’hiver. Quelques cabrioles, Ils étaient à l’intérieur ! Il y faisait bon, le vent n’entrait pas et une flaque d’eau c’était créé au fond du creux. Il déposa Zéliah doucement sur les fesses, il fallait qu’elle marche ses jambes étaient pleines de fourmis. Elle se redressa en prenant appuis sur la roche, non sans grimacer aux premiers pas. La voix de son porteur lui fit relever la tête. Il avait repris forme humaine et elle n’avait rien vu, cette transformation était donc moins douloureuse dans ce sens ! Il fixait la jeune Sylse de ce regard dans lequel elle aimait plonger.

« Nous allons nous reposer ici. Sous formes humaines, je ne pourrais pas te porter aussi bien que sous mon autre forme, et j’ai besoin d’un peu de repos si ça ne te dérange pas »

Bien sûr que non ça ne la dérangeais pas, il avait tout fait ! Zéliah fit quelques pas dans la petite grotte observant son ami. Un liquide noir recouvrait ses peaux de bête et son corps, il s’était d’ailleurs approché de la flaque. Il se redressa rapidement, fit demi tout et vint ce coller à Zéliah, qui sous l’effet de la surprise avait failli endurcir ses écailles qui auraient pu écorcher l’homme bête. Il passa ses mains recouverte du sang noir dans le dos, sur l’aileron, les bras, le ventre, ne se privant pas de la poitrine et des jambes de la jeune femme.

« Mais, que faites-vous ? Pourquoi dois-je moi aussi me souiller ? »

Il grogna rapidement faisant comprendre à la jeune femme qu’elle devait réfléchir et se laisser faire. Le travail terminé, il s’allongea non loin de la Sylse qui s’assit à son tour faisant la grimace avec l’odeur du sang dans le nez. L’odeur ? C’était donc ça, se dissimuler, quoi de mieux ?! Elle se laissa aller, se couchant sur le flanc faisant face au traqueur :

« Bonne nuit Zéliah »

Ces paroles firent battre le cœur de la jeune femme, elle n’était réellement pas seule, elle fixait le visage de son compagnon, ses paupières étaient closes sous son masque et sa bouche souriait délicatement.

« Je me nomme Flynn Sanidas. »

Flynn ! Non plus le traqueur, mais Flynn ! Gêné et ne voulant pas empêcher l’homme qu’elle avait en face d’elle de dormir, elle chuchota :

« Bonne nuit Flynn ! Je vous remercie pour aujourd’hui ! Plus que vous ne pouvez l’imaginer. »

Elle ferma les yeux tentant de s’endormir vainement, elle ne pouvait pas. Elle se leva, et se dirigea vers la flaque, veillant à ne pas mettre ses pieds dedans, trempant seulement ses mains pour les amener à sa bouche et ainsi boire. Elle allât ensuite s’asseoir près de l’ouverture du creux observant d’en haut ou elle se trouvait un peu plus tôt. Les monts étaient formés de plusieurs clairières, mais la roche les dissimulait, les rendant invisible aux hommes. Elle regarda plus haut essayant de retracé leurs escalade mais finit par observé les monts. Au clair de lune, la neige étaient visible, et certain plateau était éclairés, d’ailleurs un mouvement sur le plateau le plus proche du creux mais toujours bien plus haut attiras son attention. Un masque blanc, quelque peu jaunis brillait de loin, on ne pouvait que distinguer ce masque, son habit devait être trop foncé, elle en déduit que c’était le Nécromancien.
Zéliah resta très discrète, se dissimulant un peu plus contre les parois de la grotte, 2 goules s’approchèrent de leur maitre. Ils regardaient plus bas ! Surement étaient-ils en train de nous chercher. Le nécromancien, ne trouvant aucun signe de nous se retourna et lui et son masque disparurent dans la nuit les goules le suivant de près. Zéliah revint dans la grotte, regardant Flynn. Un sourire vint s’afficher sur son visage, Il les avait encore sauvés en les masquant de leurs ennemies. Elle s’allongea et réussit enfin à s’endormir, mais se réveilla avant son ami. Les lueurs de la lune disparurent et le ciel prit une teinte pastel. Elle s’était réinstallée devant l’ouverture, les jambes pendantes dans le vide. Une main vint lui tapoter l’épaule, il allait bientôt se transformer. Sans tarder, du bout du doigt, Zéliah pointa le plateau ou la scène c’était produite un peu plus tôt dans la nuit.

« C’est là-bas que nous allons ! S’il faut tomber dans un piège, nous y allons tête baissé ! »

Elle se retourna souriant à Fynn, plissant ses yeux blancs.

« Bonne nuit Flynn ! Je vous remercie pour aujourd’hui ! Plus que vous ne pouvez l’imaginer. »

La douce voix de la sylse vint apaiser la mélancolie de Flynn. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu aussi bonne compagnie, et ceci, il le devait à cette aventure, cette enquête qu'il menait sans relâche depuis maintenant deux nuits.

Il s'endormit alors... La symphonie provenant de la voix de Zéliah se baladant nonchalamment dans l'esprit de Flynn. Il commença alors ... à cauchemarder...

"Ou suis-je ?..."

Il se trouvait dans un endroit blanc et lumineux, étendu sur une sorte de plaque de bois transportée par des gens... des silhouettes... des personnes. Ces mêmes silhouettes marchant en file indienne le long du décor presque désertique. Flynn n'arrivait pas a bouger, mais il réussit à trouver la force d'émettre encore quelques sons :

"C'est quoi le délire ?..."

Il respira un grand coup, et murmura :

"Suis-je mort ?"

A l'énonciation de cette question, les silhouettes s'arrêtèrent. Elles le déposèrent au sol, sans mouvements brusques et sans la moindre faiblesse, puis se retournèrent pour l'observer. Elles avaient en lieu et place de leur visage, des têtes de corbeaux.

"Non.. je peux pas.. je veux pas.."

Flynn tenta de se débattre mais en vain. Il fixa alors de son regard brulant le seul homme corbeau qui osa s'approcher de lui. Celui-ci lui caressa la joue et poussa un surprenant croassement qui réveilla le jeune héros et l'extirpa de son voyage dans le monde des songes.
Il se releva, essuya son front, et regarda la sylse. Elle c'était manifestement levée avant lui.

Flynn s'approcha alors d'elle et lui tapota l'épaule, la prévenant de la future transformation qui n'allait pas tarder à montrer le bout de son nez.

« C’est là-bas que nous allons ! S’il faut tomber dans un piège, nous y allons tête baissé ! »

Il comprit alors de quoi elle parlait. Il acquiesça de la tête et se blotti au fond de l'entre pour y préparer sa transformation. La douleur restait la même, mais il l'a subit en silence, repensant à chaque fois à sa soeur bien aimée.

Flynn se releva alors, demanda rapidement si la jeune fille était prête et une fois sa réponse donnée, la remit sur son dos afin de continuer l'ascension et ainsi arriver à mettre fin aux actes des morts.

La roche était encore froide et les prises le long de la parois se faisaient de plus en plus rares. Après quelques efforts menés à bien, Flynn réussit à atteindre le niveau du fameux plateau et s'adressa alors à Zeliah :

"Ecoutes, il va falloir sauter... alors accroches toi un peu plus fort."

Il poussa alors un grognement et continua alors son ascension, attendant de dépasser le plateau de quelques mètres. Dès qu'il pensa que le moment était venu, Flynn enfonça ses doigts dans la roche avec toute sa force, rehaussa le niveau de ses jambes afin de préparer son saut, et cria à Zeliah :

"ACCROCHES TOI MAINTENANT !!"

Il poussa alors son soufflevent, lui donnant ainsi une gigantesque poussée et une vitesse ne pouvant être ignorée. Le moment parût éternel aux yeux de Flynn. Littéralement parlant, il volait, oui il volait. Cette sensation l'envahit alors mais fût vite exterminée par la vision du sol se rapprochant. Il déploya ses membres, ouvrit grands ses mains, et atterrit dans un violent choc; choc qui ne causa pas de réels dommages à Flynn mais l'étourdissant un peu. Inquiet de l'état de sa jeune amie, il resta immobile sur ses quatre pattes et demanda :

"Est-ce que ça va ???"

Elle ne se retourna pas, non elle ne voulait pas voir cette transformation et elle pensa que Flynn n’en avait pas envie non plus. Il était allé se blottir au fond de la grotte et à vrai dire, Zéliah respectais cela. Il revint ensuite vers elle, ils ne parlèrent pas de la nuit, pas de la transformation, il lui demanda seulement si elle était prête. A quoi elle répondit d’un signe de tête affirmative, automatiquement, il la prit sur son dos et l’ascension commença. Flynn avait l’air plutôt à l’aise, mais rapidement elle remarqua le manque de prises. Il continuait pourtant sans un mot, sans broncher. Le plateau était à présent juste en face d’eux. Zéliah sourit devant l’efficacité de son partenaire, sourire qu’elle perdit rapidement lorsqu’il déclara

« Ecoutes, il va falloir sauter… alors accroches toi un peu plus fort »

Quoi ? Pourquoi ? Sauter, mais la distance était incroyable, ils ne s’en sortiraient jamais vivant !

« Ne pouvons-nous pas faire le tour ? »

Un grognement en guise de réponse lui fit enfoncer ses ongles pointues un peu plus profond dans le poil, nous grimpions encore, encore et encore, nous surplombions à présent le plateau en question Zéliah sentit Flynn enfoncer ses pattes plus profondément dans la roche, et avant qu’il ne l’a prévienne, elle enserra plus fort de ses jambes les hanches et de ses bras le cou de son porteur d’une force incroyable elle enfonça sa tête dans le poil et eu juste le temps d’entendre

« ACCROCHES TOI MAINTENANT !! »

Elle ne put s’empêcher de relever la tête, oui elle était comme ça Zéliah, curieuse comme pas deux. C’était magnifique, elle volait, ils volaient ! Lorsqu’elle vit le sol approché ! Elle ne ferma pas les yeux, elle serra seulement plus fort ses appuis, le choc serait brutal, il ne fallait pas qu’elle se cogne la tête. Elle durcit sa peau, il le fallait, son armure la protégerais. Le choc la secoua et la différence d’altitude lui fit mal à la tête.

« Est-ce que ça va ??? »

Elle relâcha doucement la pression de ses bras ainsi que celle de ses jambes, s’appuya du bout des doigts sur le dos de Flynn et se redressa avant de mettre pieds à terre. Elle se craqua ensuite les doigts fit quelques tours avec ses bras regarda Flynn et lui fit un clin d’œil. Elle accomplit un salto arrière parfait et très rapide.

« Oui ça va, je suis en état ; quel souffle, ce fut magique, merci de m’avoir permis de découvrir un nouvel élément »

Reprenant son sérieux en se craquant le dos, la jeune Sylse regarda aux alentours une forte odeur d’entrailles lui avait fait faire la grimace, les vents leurs jouait des tours et ils étaient violents en l’occurrence dans les monts. L’odeur, ne venait pas de loin et effectivement, Flynn et Zéliah, se trouvait au milieu d’ossement et de chaires éparpillés, détail auquel ils n’avaient pas prêté attention. La jeune femme s’approcha d’un os taillé en pointe l’attrapa et le montra a son partenaire.

« Un cure dents peut être ? »

Elle rigolait seule de sa blague et tout cela intérieurement. Un bruit derrière elle, en un bon elle rejoint Flynn, un petit garçon a qui il manquait un bras était apparu de nulle part, il saignait au niveau de la cuisse gauche, et de la cote droite, ses habits étaient déchiquetés et son bras, avait été sauvagement arraché, Zéliah voulus aller le chercher mais un bras recouvert de poils et un regard sévère l’en dissuadèrent.

Elle laissa son compagnon observer, elle savait que c’était un piège, elle le sentait, mais il était en vie. Ce petit être était en vie et c’est tous ce qu’elle remarquait. Elle implora Flynn du regard, il acquiesça de la tête, ses yeux reflétaient le piège, il le savait lui aussi. Zéliah déferas sa lame et lentement sans faire craquer les os posé sur le sol s’avança en terre miné, sans bruit, économisant ses pas, détendant ses muscles au maximum. Un grondement sourd vint de derrière elle, son ami s’inquiétait, elle le sentait mais ne se retourna pas pour autant.
Si elle tombait sur une goule elle pouvait le sauver. Si c’était autre choses… elle ne préféra pas y penser. Elle gardait la tête haute et souriait à l’enfant qui se trouvait devant elle, lui faisant signe d’approcher. Il ne pleurait plus, la douleur devait être devenu habituelle, ses joues étaient pourtant marqués de sillons. Une grimace de douleur était fixée sur son visage et ses yeux imploraient la Sylse, ou peut-être était-il en train de se méfier. La jeune femme avait beau s’avancer, l’enfant ne bougeait pas un cil ! Il aurait pourtant du tenter de parler, de s’approcher de demander le soutient de la jeune femme.

Elle se retourna rapidement vers Flynn, le scrutant en essayant d’obtenir une quelque onques réponse. De loin elle ne comprit pas tout de suite, le regard inquiet et le tressautement de ses épaules. Mais lorsqu’elle se retourna en se retournant nez à nez avec l’enfant en question et qu’il lui montra les crocs. Elle comprit l'apréhension marqué de son camarade. Elle voulut bondir en arrière mais dérapa sur un os. Si elle tombait sur tous cet amas d’os, elle ferait un maximum de bruit. Elle ferma les yeux et la chute parut longue, très longue, elle durait bien trop longtemps. En rouvrant les yeux elle ne put que sourire Flynn l’a retenait du bout des doigts. Elle avait failli les faires grillés. Mais non, il était là, elle ne l’avait même pas entendue arriver, ni même sentit, comme quoi la bête, aussi effrayante qu’elle pouvait l’être, ce trouvait être douce.

« Que lui prend-il, pourquoi est-il comme ça ? »

Elle se redressa en s’appuyant sur les avants bras de Flynn. Attendant une réponse continuant de fixer le zombie qu’elle avait en face d’elle.

La chute avait été coriace mais rien de bien dangereux pour Flynn. Des fourmis parcouraient son corps, lui donnant ainsi de légers frissons désagréables qu'il ne put s'empêcher d'exprimer par un : "bbbbbrrrraaarglh".

Il sentit Zeliah qui relachait la pression de ses bras et de ses jambes pour se relever et ainsi ne plus se trouver sur le dos de Flynn. Il regarda la jeune fille apparemment moins atteinte par la chute que ce qu'il pensait et se rendit compte qu'elle venait de lui faire un clin d'oeil. Il ne comprit pas le pourquoi de la chose mais estima celui ci comme étant un signe que tout allait bien.

« Oui ça va, je suis en état ; quel souffle, ce fut magique, merci de m’avoir permis de découvrir un nouvel élément »

*Quelle étrange petite tout de même.... * se dit-il en se relevant lentement .

Flynn aperçut alors des os et de la chair sous ses pattes. Rien ne semblait paraitre normal dans cet environnement des plus malsains. Des os jonchaient le sol, humains, arthrosiens, animaux et insecte; tous ces êtres réunis en un seul endroit et sous forme simplifié de lambeaux.
C'est là que la jeune sylse lui montra un os taillé en pointe, comme pour un pieu.

« Un cure dents peut être ? »

Il fallait avouer que son sens de l'humour était encore bien présent et Flynn se demanda si elle mesurait l'ampleur du danger qui régnait en ces lieux. C'est alors qu'une petite ombre apparut à coté de Zeliah, Zeliah qui bondit vers Flynn par instinct afin de prendre ses distances de la chose.

Le loup-garou observa plus attentivement la petite chose et se rendit compte que ce n'était autre qu'un petit garçon, vêtu d'habits déchirés et souillés par la terre et d'autres substances. Une odeur de mort et de décomposition flottait soudainement dans l'air, plus forte et plus persistante que celle déjà présente auparavant. Il regarda alors plus attentivement le petit gars et vit avec horreur qu'il lui manquait un bras.

La partie manquante avait été manifestement arrachée voir déchiquetée par une créature et le sang dégoulinant de ses différentes blessures était d'un noir inhabituel.
Flynn comprit tout de suite de quoi il s'agissait. Il aperçut alors la jeune fille s'approcher de la petite victime et réagit aussitôt en la stoppant de son gros bras velu et en la fixant sévèrement, repensant à la naïveté de sa compagne de route.

C'est après quelques secondes que Zeliah implora Flynn du regard. Il ne put s'empêcher de compatir à la détresse de la jeune fille voulant absolument aider ce petit être. Il relâcha alors son emprise mais ne put s'empêcher de grogner de rage, voyant le regard vide du jeune garçon, ce même regard pourtant emplit d'une soif de sang. Il continua d'observer la scène, regardant la jeune fille s'approcher doucement de la petite "créature".

Soudain, pendant que Zeliah se tournait vers Flynn, le petit garçon c'était mis nez à nez avec la jeune fille et lui montra les crocs (chose facilement distinguable pour Flynn, les loup-garous faisant souvent cela pour se démarquer). Il n'eut alors qu'un instant pour réagir.
Flynn s'approcha rapidement de la jeune fille qui était en train de tomber et l'intercepta du bout de ses doigts sans pour autant lui faire ressentir le moindre chocs.

« Que lui prend-il, pourquoi est-il comme ça ? » demanda t'elle à Flynn.

Il attendit qu'elle se relève avant de pouvoir dire quoi que ce soit sur le sujet. Flynn observait; il observait le garçon avec attention et constata une chose : c'était bel et bien un zombie.

"écoutes, il n'a manifestement plus rien d'humain. C'est devenu une créature ressuscitée et sans âme."

Flynn agrippa le bras de son amie et la tira a ses cotés. Il continuait de fixer le jeune garçon mort et commença à montrer ses crocs de loup, invitant ainsi le gosse à un petit rendez vous galant.

Il dit alors d'une voix sombre et rauque : "Désolé". Ce désolé étant adressé à Zeliah, juste à elle. Il se demanda alors si un jour elle comprendrait ce que la vie, le monde pouvait lui réserver et inspira un grand coup avant de balancer son bras sur le coté, toutes griffes dehors, et décocha un monstrueux coup de patte dans la tête du zombie.

Le cadavre s'envola littéralement. Flynn s'attendait à ce que la tête vole toute seule, dut à la puissance du coup, mais le jeune âge du corps et la consistance de celui-ci avait une emprise solide entre chaque membres. Il lâcha alors Zeliah, lui lança un dernier regard et avança doucement devant lui.

Un bruit d'os ce craquelants retentit alors derrière lui. Il se retourna et vit avec ennui que le garçon qu'il venait d'envoyer valdinguer se relevait tant bien que mal et vomissait dans le même temps des vers et un liquide noir et jaune. La créature observa Flynn avec rage et sauta en sa direction. L'homme esquiva la charge mais n'en ressortit pas totalement indemne : Une griffure venait orner son épaule droite et un léger peu de sang en découler.

"Foutu zombie !"

Le garçon mort se remit alors sur pied et chargea dans un cri strident la jeune Sylse. Flynn avait comprit quelques secondes à l'avance ce que le monstre comptait faire. Il eut juste le temps de crier à Zeliah : "Attention".

« Ecoutes, il n’a manifestement plus rien d’humain. C’est devenu une créature ressuscitée et sans âme. »

Zéliah n’arrêtas pas de fixer l’enfant, même quand Flynn agrippa son bras et la tira en arrière. Elle n’arrêta pas non plus lorsque les babines de son ami se retroussèrent laissant place à des crocs bien ordonnés. Il s’excusa, auprès de Zéliah. Pourquoi ? Parce qu’elle venait de comprendre que la violence de ce monde touchais tout le monde et avait des répercussions terrible sur tout, vraiment tout ? Elle avait toujours pensée, que son traumatisme lui était unique, qu’il n’arrivait pas à tout le monde, mais elle se trompait à nouveau. Son regard blanc vacilla, une lueur grise se formait sur sa pupille, elle bouillonnait de l’intérieur. Ce gosse avait quoi, 12 ; 13 ans. Ses parents devaient encore avoir l’espoir de le retrouver, ce même espoir que la jeune fille avait ressenti en le voyant debout, vivant.

Flynn inspira et balança son bras sur le côté, oui elle fixait la scène. Elle en voulait au monstre qui était capable de ramener d’aussi terribles choses à la vie, d’aussi tristes choses. Cette même chose était en train de voler, comme elle quelques instant plus tôt. Flynn n’avait toujours pas lâché la Sylse et lorsqu’il le fit la douleur lancinante qui lui prenait le cœur ne fit qu’augmenter elle perdait la tête, souvent on l’avait prise pour une cinglé, pourquoi ? Parce que la jeune fille faisait ce que l’on pouvait appeler des crises. On pouvait croire qu’elle perdait la tête, mais rien de tout ça n’était vrai, elle avait conscience de tout ce qui se produisaient, elle le ressentait juste en puissance 3000 ce qui provoquais en elle des douleurs, qui ne s’achevaient qu’après avoir tué, tué les être issue de Malorka.
Flynn regarda Zéliah, regard qui lui brula la peau. Il avança distance qui la fit se consumer de l’intérieur. Son poing droit enserra plus fort le pommeau de son épée, ses phalanges recouvertes d’écailles lui faisait mal, comme si on les arrachait a la pince a épilée. Tout ça c’est ce qu’elle ressentait, Flynn d’où il était devait seulement se dire qu’elle était faible et qu’elle ne se remettrait pas de ce petit homme zombiefié elle était immobile. Elle le resta, même quand le craquement derrière elle reprit, même quand son ami se retourna et pris un air de dégout devant ce qui lui sembla en entendant les bruits être un vomissement.
Le petit Zombie venait de sauter sur Flynn, il était plein de rage et lui tournait le dos. Son camarade l’avait esquivé et pourtant elle aperçut une bonne griffure qui venait orner son épaule, d’où elle était-elle pu voir le sang couler lentement, c’était peu, mais déjà trop. Il grommela une injure à laquelle elle ne prêta pas attention. Elle fixait le dos du petit être qui était au sol avec colère, avec rage. Elle brulait, tout en elle brulait et demandais le sang. Lorsqu’il se redressa et la chargea en hurlant, le soulagement commença. Elle allait littéralement le déchiqueté, il le demandait.

« Attention »

Elle l’esquive en faisant un bond sur le côté, attrape sa dague avec rapidité de la main gauche et lorsque la bête se retourne et entame une nouvelle charge elle le laisse s’empaler sur la dague, elle lui enfonce entre les deux yeux, elle regarde le sang noir en couler, elle le tient à distance et pourtant une griffe atteint son bras arrachant une écaille au passage. Elle ressort la dague et regarde son adversaire vaciller, faire quelques pas en arrière, et revenir vers elle plus lentement en battant l’air de sa seule main valide. Zéliah s’avance à son tour elle ne réfléchit plus, elle ne fait plus attention à l’enfant qu’elle avait cru voir plus tôt. Elle attrape le pommeau de sa lame a deux main et la soulevant au-dessus de sa tête l’abat sur le bras valide du zombie il tombe au sol dans une coupe nette, Le Zombie hurle, il hurle d’un cri strident, elle sait qu’il va ameuter toute les créatures des monts, mais c’est de toute manière ce qu’elle veut, elle veut toute les abattre, elle ne voie plus rien autour, il n’y a plus qu’elle et cette créature, il continue d’hurler, un cri qui lui scie les oreilles, mais qui lui apporte en même temps une grande sérénité. Elle reprend son épée d’une seule main elle amène son avant-bras vers sa poitrine et dans une coupe horizontal rapide et efficace vient entamer le cou de l’enfant, elle entends les craquements de ses os, elle sait que son épée est coincé dans la chaire, elle voit le sang s’étaler sur le sol déjà parsemé d’ossement et d’autres choses en tout genre, mais elle veut terminer le travail. L’enfant déjà petit tombe à genoux il tombe sur le côté, Zéliah tire de toute ses forces sur l’épée la faisant sortir du cou de la bête elle lui relève le menton, il essaie de la morde dans une dernière tentative, met son cou en évidence à plat au sol, elle se met à genoux a son cotés dans un dernier regard plein de haine elle lance au corps inerte.

« Tout ça je le fais pour toi jeune homme, tout ça c’est pour toi. »

Elle laisse tomber sa lame sur le jeune cou de l’enfant. Le sang noir vient lui éclabousser le visage, une goutte persiste au niveau de sa lèvre supérieure, elle l’attrape du bout de la langue et se force à ne pas recracher. Elle se redresse, range sa lame sans même la nettoyer et se retourne repérant Flynn qu’elle avait totalement oublié, elle ne jette pas un seul regard derrière elle, son visage c’est refermé, elle déchire seulement un bout de sa jupe et essuie le sang de la griffure de son ami, elle passe ensuite ce même tissus sur son visage. Elle s’adosse à la roche se laissant tomber au sol doucement.

« Reposons nous, ils ne devraient plus tarder… »

Elle ne lance plus de regards a son ami, elle se dégoute, elle ne pourrait sans doute plus lui faire face. Cette partie d’elle n’était jamais mise à jour avec quelqu’un dans les parages… pas un homme qu’elle appréciait en tout cas. Elle ne regrettait pas son acte, elle regrettait seulement qu’il ait tout vu, et une goutte d’eau vint tomber le long de sa joue s’écrasant au sol. Elle regarda le ciel..

*Papa, pourquoi suis-je comme ça ? Qu’ont-ils fait de la Zéli’ d’avant ? *