Au bord de la falaise. [Libre]

Depuis maintenant plusieurs mois je voyageais, et de nombreuse aventures m'avaient déjà fait découvrir le monde dans le quel nous vivions réellement. J'avais traversé maintenant la totalité du continent de Slovenarch et mon périple m'amenait inéluctablement vers la ville fondatrice des lettres de vent. Une invention tout à fait passionnante et aussi extraordinaire qu'utile. Comment le monde aurait-il évolué sans cette technologie? Les villes se seraient-elle aussi bien développé? Ou est ce que les différents lieux de civilisations auraient été aussi lointain les uns des autres? Je pense que seul un inventeur d'histoire aurait put nous le dire. et peut-être ma fois, que quelques conteurs pourraient faire rêver des enfants débordants d'imagination et de vitalité si je parlais de ces pensée à un ou deux voyageurs. Mais je m'attarderai sur tout cela à mon retour... Du moins je l'espère. Quoi qu'il en soit je reviendrais chez moi un jour ou l'autre!
J'approchais donc à présent de Sanglebrise, mais avant d'y faire un passage plus du genre touristique qu'aventurier, je tenais à marcher au bord de la falaise d'Ornevald. Là bas avait bataillé le père de l'homme. Là bas était mort notre ancêtre. Parfois les légendes disaient que des ombres ou des fantômes y rodaient... Moi je me plaisait à croire que c'était Ornevald qui venait visiter ces enfants en vu d'être fière d'eux.

Mes premiers pas à moins de 20 mètres du bords furent comme ceux que l'on dirige à l'entrée d'un temple. Ils étaient à la fois doux, silencieux, solennel, plein de nostalgie d'un passé que l'on n'a jamais eu mais qui coule dans nos veine et s'ébouillante à l'approche d'artefacts. mon coeur se gonflait et réchauffait mes entrailles pendant que le vent caressait glacialement ma peau. J'avançais encore un peu je devant moi se présenta un vide infiniment large et tentant. Oui, c'est un vide qui donne envie de s'y jeter et de se laisser prendre et embrasser... Je respirais alors un grand coup et l'aire de l'Histoire rempli mes poumons. C'était si bon d'avoir un passé... Certes un passé commun, mais un passé tout de même.

Le temps passa, et je ne puis le jauger... Peut-être quelques secondes ou minutes, peut-être quelques heures. Quoi qu'il en soit ma méditation fut interrompue pas un bruit extrêmement puissant ainsi qu'un amas de fumée impressionnant. Je m'y repris à deux fois avant de me décider à aller voir ce qu'il se passait. Après tout, l'aventure, c'est aussi le danger, et à quoi auraient servi mon entrainement et mes année de théorie si je n'avais rien pour me tester? C'est ainsi que je me convians de partir vaillamment vers se danger inconnu et probablement pas aussi dangereux que ce qu'on le pense. Du moins c'est ce que j'espérais. Ma marche était pressée et mes épaulette comme ma lame fessaient ressentir leurs poids. Je me félicitait alors de n'avoir pas pris beaucoup plus d'armement ou de défense. Beaucoup de cadavres ont put dire "Trop de défense tue la défense". Mais rien ne m'arrêtait. J'étais lancé, j'étais vaillant, j'étais... Un aventurier!

Un mystère, une décision.

Je soupirais, légèrement agacé.
La poussière m'aveuglait, et Verloren grogna, les écrits sur sa lame se mélangeant afin d'exprimer son mécontentement. Alors qu'au dessus de moi planaient des murmures narquois ballotés par un vent capricieux, Je délogeais ma faux de la boue avide avant de me baisser, évitant quelques pierres particulièrement pointues.
Je laissais ma bouche siffler un juron que les humains affectionnent avant de m'extraire d'un énième tapis de gravas tentant de m'étouffer. Ah, cela m'apprendra à vouloir converser avec un marchand ambulant nerveux et aux gardes Spelgans un peu trop impulsifs ! Celui-là avait pris peur face à cet encapuchonné trop silencieux pour ne pas être louche. Aussi avait-il pris la fuite, prenant quand même le temps de sacrifier deux élémentaires mineurs mais particulièrement turbulents. Depuis ils n'eurent de cesse de me ralentir dans mon voyage, moi qui ne leur nourrissait aucun égard malveillant. S'ils continuaient ainsi, je puis vous garantir qu'ils ne restera de leurs carcasses q'un petit tas de poussière inoffensif, bien vite dispersé par le vent !
Par quelque hasard bienveillant, leurs attaques cessèrent aussi subitement qu'elles avaient commencé. La cause ne tarda pas à se manifester, et ceci de façon plutôt désagréable : Un grondement gigantesque agressa nos oreilles de toute sa puissance, avant de se retirer telle une vague. Au loin une fumée montante traçait une ligne irrégulière dans un ciel déjà turbulent.
Dans mon dos j'entendis l'un des Spelgans murmurer : " Nous auraient-ils déjà rattrapés ? Gibart a pourtant accéléré le rythme lorsqu'ils sont apparus près de la Cicatrice... ".
Qui donc ? Le meilleur moyen pour le savoir serait d'aller voir. Et si quelque personne est en danger, mon devoir est de protéger, je saurais user de Verloren avec sagesse et justice.
C'est ainsi que je reprenais la route, en compagnie des deux élémentaires dévorés par la curiosité....

Quand j'arrivai sur les lieu du trouble je ne vis en premier temps qu'une petit cratère, pas bien profond, mais dénué de toute verdure, en contraste avec le gazon qui poussait autour. Quelque fumée s'en réchappait encore, visiblement la terre était chaude. Cela, à mes yeux n'était qu'un large message pour dire "la mort t'attends si tu ne bouge pas. " et ça me plaisait.
Mon coeur se mis à prendre un rythme plus tendu, me faisant ressentir chaque parcelle de ma peau. Les oreilles au aguets, les yeux balayants et attentifs, les doigts pressés et incontrôlable, je saisis ma chère bâtarde d'Alice qui se trouvait dans mon dos pour la mener d'une main face à mon visage. J'étais à présent prêt à subir n'importe quel assaillant. Qu'ils se montrent ! Je les attendais de pied ferme.
Tout à coups un buisson murmura. Je me retournai dans le réflexe sans même réfléchir, j'allai frapper, mais se fut un petit écureuil qui en sorti. Il avait du tombé de l'arbre lors de l'explosion, il ne voulait que s'enfuir, et moi je ne voulais que le questionner sur ce qu'il avait pu voir. Mais les choses ne tardèrent pas à se dévoiler à mes yeux. Enfin en premier lieu à mes oreilles, car ce qui me surprit fut un grincement insupportable et agressif. A ma droite se trouvait un de ces cadavres puants d'Ogresangs. Il me regardait avec un air livide et une bouche ensanglanté. Il y avait donc un cadavre quelque part. Quelques mots d'un dialecte inconnu parvinrent à mes oreilles, un autre ogresangs. Et un autre encore. Ils étaient trois. Et les deux qui accompagnaient le bouffeur de chair se tenaient debout, habillé d'un long et sombre chaperon. S'ils ne m'avaient pas montré leurs visages, on aurait pu croire à des mystiques.

"Ne te mets pas en travers de notre chemin StUpIdE humain. "

Me dit l'un des deux. À ces mots je remarquai que l'ogresang enragé à quatre patte était enchainé et tenu par les deux autres comme un chien de combat. On pouvait imaginer qu'il était plus sauvage et puissant que les autres. Une sorte de berserk peut être.
Mais rien de cela ne pouvait m'arrêter, mon sang lui même voulait bondir pour les assaillir, et je n'en fis pas moins. Sans poser de questions je courrai vers l'ennemi. Un coup de lame vers un des encapuchonné qui l'évita sans aucun problème. Ce n'en était pas un pour moi non plus, ce n'était que le début du jeu. Je me retournai, offrais encore de bouts de lames en travers à mes nouveaux amis, il montrèrent un peu plus d'effort pour m'esquiver.
Je souriais bêtement tandis que ceux d'en face me portaient un regard dédaigneux.

"Qu'êtes vous venu faire ici à part bouffer la chaire de mes frères ? "

Leurs dis-je comme pour me présenter.

" Tu n'as pas à connaitre nos affaires HuMaIn, mais puisque tu sembles si enthousiaste à te mêler à la mort de tes sois disant frères, alors soit, nous allons t'offrir le destin que tu nous commande. "

C'était toujours le même qui prenait la parole mais il lâchèrent tout des les chaines qui, en touchant le sol s'évaporèrent . Visiblement ils étaient adeptes des sorts. L'ogresang dénudé jusque là emprisonné et désintéressé me regarda vivement comme si j'étais son repas. On eu cru qu'il avait été dressé, et qu'il savait exactement quand agir. Il se jeta sauvagement sur moi, d'un tour habile sur moi même je l'esquivais et essayais d'atteindre ses présumés maîtres. Je me dis que sans général, il n'y avait plus de soldat. Mais la bête était beaucoup plus rapide que je ne l'eu pensé, et il me rattrapa avant que je ne puisse agir à mon grès. Sa main se saisi de ma cheville, et se serra effroyablement fort. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds, puis je vis la scène reculer. Je mis un certain temps à comprendre qu'il venait de me balancer comme un vulgaire cailloux, et lorsque l'idée percuta mes pensés, ce fut mon corps qui percuta un arbre. Je n'avais même pas eu le temps d'utiliser quelque magie pour me protéger. Le choc avait été rude mais je me relevais semblant de rien. Nous échangeâmes quelques regards entre moi et "la bête" , signe de son intellect un minimum développé, mais surtout de son sens aiguisé de l'honneur et de l'amour du combat. Oui, en le regardant, je ne le vis plus comme une bête, mais comme un vrai guerrier. Il ne respirait que pour cela, que pour se battre et mettre en pièce, mais dans les règles de l'art. Je devait le prendre comme il se devait et le considérer comme un ennemi à part entière. Il était pour l'instant mon unique adversaire. et j'étais le sien, il ne laisserai personne d'autre que lui me toucher. Ça devait être exactement pour cela qu'il était enchainé. Dans le monde des affaires il n'y a pas de place pour quelqu'un qui voit les choses comme lui, il fallait de la coordination, mais pour lui, rien n'était important mis à part le combattant adverse. Je compris alors qu'il n'était pas idiot, loin de là, il méprisait seulement la paperasse et les société.
Et c'est dans cet esprit que le combat reprit de plus belle. Lui et moi.